Translate

mardi 20 janvier 2015

Manifestation "anti-Charlie" : "Français, dégagez ou nous vous égorgerons"

Ecrit par bbela  |  le  mardi 20 janvier 2015 pas de commentaires

À Grozny, une marée humaine a répondu à l'appel de Kadyrov. Comme au Niger ce week-end, le drapeau français a brûlé en Afghanistan, au Pakistan, en Iran, à Gaza.

Des salafistes ont brûlé le drapeau français à Gaza City. © Majdi Fathi / Nur/AFP

Près de deux semaines après le carnage dans les locaux de Charlie Hebdo, l'incompréhension est totale dans le monde entre ceux qui défendent le droit d'un journal à moquer la religion quelle qu'elle soit et ceux qui crient au blasphème : marée humaine à Grozny pour dénoncer les caricatures de Mahomet, drapeau français brûlé dans plusieurs pays, menaces contre les Français à Gaza : les manifestations anti-Charlie Hebdo se poursuivaient lundi après un week-end marqué par de violentes émeutes au Niger.

La Tchétchénie, république musulmane du Caucase russe, est devenue pour quelques heures lundi l'épicentre de la contestation anti-Charlie Hebdo. Scandant "Allah Akbar" et agitant des banderoles proclamant leur amour pour le prophète Mahomet, des centaines de milliers de manifestants se sont réunis au pied de la mosquée de Grozny, selon une journaliste de l'AFP sur place. Les autorités locales et le gouvernement fédéral à Moscou ont évoqué de 800 000 à 1 million de manifestants. Mais il est difficile de dire avec précision combien de personnes, de Tchétchénie et de l'ensemble du Caucase russe, ont répondu à l'appel du dirigeant tchétchène, Ramzan Kadyrov. La population totale de la Tchétchénie s'établit officiellement à 1,2 million d'habitants et celle de Grozny à 220 000 habitants.

"Les mêmes forces obscures"

"Derrière l'incident des caricatures se trouvent les autorités et les services secrets des pays occidentaux", a accusé le dirigeant tchétchène devant la foule, martelant qu'il ne laisserait "personne insulter le Prophète". Parmi les manifestants, certains estimaient que les victimes de l'attaque contre Charlie Hebdo le 7 janvier, au coeur de Paris, avaient "mérité" leur sort. "Ce sont ces mêmes forces obscures, celles qui ont provoqué ces caricatures, qui ont assassiné ces gens", expliquait un vieil homme, revêtu de la coiffe traditionnelle tchétchène.

À l'instar de la Tchétchénie, la contestation contre les caricatures de Mahomet faisait tache d'huile dans plusieurs pays, même si la majorité des musulmans reste étrangère à ce mouvement de contestation. À Jalalabad, dans l'est de l'Afghanistan, environ 500 manifestants ont défilé et brûlé un drapeau français. Dans le Pakistan voisin, environ 250 militants de la Jamaat-e-Islami (JI), un des principaux partis islamistes du pays, ont scandé "Mort à la France", "Mort à Charlie Hebdo" à Peshawar (nord-ouest), après trois jours marqués par de nombreuses manifestations, parfois violentes, à travers le pays, où des drapeaux tricolores ainsi que des effigies du président, François Hollande, et des dessinateurs de Charlie Hebdo ont été brûlés.

Radicaux

"J'appelle le gouvernement afghan et d'autres pays islamiques à couper leurs liens diplomatiques avec la France", a lancé à l'AFP Matiullah Ahmadzai, 25 ans, demandant à ce que Paris "présente ses excuses" aux musulmans. Vendredi, la contestation avait tourné à l'affrontement devant le consulat français de Karachi où un photographe de l'AFP avait été grièvement blessé par balle. Plus de 2 000 personnes en colère ont manifesté lundi aux abords de l'ambassade de France à Téhéran, scandant "Mort à la France", "Mort à Israël" et "Nous aimons le Prophète".

À Gaza, le drapeau français a été brûlé et des menaces envers les Français ont aussi été proférées par environ 200 islamistes radicaux. "Français, dégagez de Gaza ou nous vous égorgerons", ont scandé devant le centre culturel français ces hommes, qui brandissaient le drapeau noir des djihadistes.

Le Niger, qui a été le théâtre des manifestations les plus violentes contre les caricatures de Mahomet, restait sur le qui-vive après des émeutes ayant fait dix morts. Quelque 300 chrétiens continuaient lundi de bénéficier d'une protection militaire à Zinder, où cinq personnes ont été tuées vendredi. Au total, au cours des émeutes qui ont également fait cinq victimes samedi à Niamey, 45 églises ont été incendiées et des commerces, des hôtels ainsi qu'une école et un orphelinat appartenant à des non-musulmans ont été détruits. Le gouvernement du Niger a annoncé un deuil national de trois jours à compter de lundi en mémoire des victimes de ces émeutes.

http://www.lepoint.fr/monde/manifestation-anti-charlie-francais-degagez-ou-nous-vous-egorgerons-19-01-2015-1897830_24.php

   

Au sujet de l' Auteur

Abonnez-vous

Abonnez-vous pour recevoir l'actu dans votre mail.

Partager cet Article

Articles similaires

0 commentaires:

Couples

Astuces

Pages vues

gsTATS

Blok

Blogger templates. Proudly Powered by Solutel.
back to top