Les options latin et grec sont supprimées ainsi que les classes
bilangues, mais l'enseignement de la seconde langue vivante sera
avancé d'un an.
La ministre de l'Éducation soutiendra "jusqu'au bout" la réforme du
collège, attaquée par la droite, une partie des syndicats et des
personnalités de tous bords, "face à ceux qui ne proposent rien" alors
que le collège "est en souffrance depuis des années". "Je soutiendrai
cette réforme du collège jusqu'au bout (...) et de toutes mes forces
sans jamais faillir face à ceux qui ne proposent rien, et qui
voudraient qu'on reste sur le statu quo actuel", a déclaré jeudi Najat
Vallaud-Belkacem, sur Radio Classique et LCI.
Le collège actuel "est en souffrance depuis des années, mais au lieu
de le réformer en profondeur, on a pallié ces difficultés en créant
des îlots de bien-être pour quelques collégiens", tels que les classes
bilangues (apprentissage de deux langues vivantes dès la classe de
sixième) ou les options latin et grec, a-t-elle ajouté. La réforme,
accompagnée de la création de 4 000 postes, "donne ces opportunités à
l'ensemble des collégiens", a martelé la ministre. "Comment être
opposé à cela", si ce n'est "vouloir préserver pour quelques-uns un
avantage comparatif" ?
"Contre l'élitisme dynastique"
Najat Vallaud-Belkacem dit être "pour l'élitisme républicain", qui
"donne à chaque élève les conditions et les clés de la réussite afin
de permettre que seuls l'effort et le mérite les distinguent ensuite".
Elle est en revanche "contre l'élitisme dynastique", qui "reproduit
des avantages sociaux en offrant toujours aux mêmes des filières
sélectives, des classes de contournement et des offres de choix" dont
ils sont les seuls à bénéficier, car "ils en connaissent les codes".
Depuis quelques semaines, la réforme du collège, prévue pour la
rentrée 2016, ainsi que celle des programmes du cours préparatoire à
la troisième suscitent de vifs débats. Les options latin et grec sont
supprimées et remplacées par un "enseignement pratique
interdisciplinaire" consacré aux langues et cultures de l'Antiquité,
ainsi qu'"un enseignement de complément" (une heure en cinquième, deux
heures en quatrième et troisième).
Fin des classes bilangues
Sont aussi supprimées les classes bilangues, tandis que
l'apprentissage d'une deuxième langue vivante sera avancé d'un an, en
cinquième, pour tous les collégiens. Les opposants à la réforme
estiment que cela affaiblira l'enseignement de l'allemand. Le
président François Hollande a mardi souligné son soutien à la réforme
et à sa ministre, estimant que beaucoup des détracteurs "défendent
leurs intérêts particuliers".
La réforme du collège prévoit aussi une plus grande autonomie pour les
établissements (chaque collège fixera 20 % de son emploi du temps), un
accompagnement personnalisé pour tous les élèves et un enseignement
qui fait une plus large part à l'interdisciplinarité.
http://www.lepoint.fr/politique/najat-vallaud-belkacem-soutiendra-la-reforme-du-college-jusqu-au-bout-07-05-2015-1926986_20.php
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