Au Cameroun, le gouvernement et les syndicats des transporteurs se sont lancés dans d’intenses négociations après la mesure d'augmentation des prix des hydrocarbures entrée en vigueur depuis trois jours. Le gouvernement essaye d'obtenir des syndicalistes la levée du mot d'ordre de grève générale prévue pour prendre effet lundi prochain.
Après six heures de discussions avec le gouvernement, les syndicalistes, qui semblent avoir pris acte de la mesure d’augmentation des carburants et du gaz domestique, surenchérissent à leur tour. « Nous avons exigé l’augmentation du prix des transports que ça soit dans le secteur urbain ou inter-urbain. Nous avons demandé le retrait des pelotons motorisés. Nous avons demandé qu’on essaie de revaloriser le Smic au moins à 150 000 francs CFA », réclame Pierre Nyemeck, président de la Confédération générale des syndicats de transport du Cameroun (CGSTC).
Colère des consommateurs
Les consommateurs, qui au final devront délier les cordons de leur bourse, y vont aussi de leurs propositions, comme le détaille Delor Magellan Kamgaing, président national de la Ligue camerounaise des consommateurs (LCC) : « Nous arborons une tenue noire pour refléter le sentiment qui est celui de la frustration des consommateurs. Nous souhaitons et nous allons proposer à ce gouvernement-là des mesures d’accompagnement par exemple sur la structure du prix : il y a 120 francs dédiés à la taxe spéciale. Sur ces 120 francs, il y a le train de vie de l’Etat qui est assez luxueux et l’on doit voir comment le réduire. »
En fin de compte, si le gouvernement ne cède pas à ces exigences avant dimanche, les syndicats des transporteurs sont clairs : la grève sera maintenue.
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