Première femme à diriger la République centrafricaine (RCA), Catherine Samba-Panza, ex-maire de Bangui, présidente de la transition par le Conseil national de transition (CNT, Parlement provisoire en place depuis 2013) a la délicate tâche d'oeuvrer pour le retour de la paix et de la sécurité dans un pays meurtri par une spirale de violences interminables.
Samba Panza: credit Reuters
Première femme à occuper la fonction de chef d'Etat dans l' histoire de ce pays pauvre et enclavé d'Afrique centrale, sans accès à la mer, Catherine Samba-Panza a naturellement du pain sur la planche pour créer les conditions d'un retour à la paix et la sécurité et organiser dans un climat apaisé des élections générales destinées à doter la RCA d'un nouveau président et d'une nouvelle Assemblée nationale démocratiquement élus au terme d'une transition censée prendre fin au premier trimestre 2015.
Aussitôt élue, elle a d'ailleurs lancé un nouvel "appel vibrant " à
la paix à ses quelque 4,6 millions compatriotes dont près la moitié a
aujourd'hui besoin d'assistance humanitaire et près plusieurs milliers
ont perdu leur vie dans les violences, selon les Nations Unies.
Mariée et mère de trois enfants, cette dame de 58 ans avait présidé
les assises du dialogue politique inclusif (DPI) en 2009 ayant conduit à
des accords de paix de Libreville entre le pouvoir de François Bozizé
et l'opposition politico-militaire. Un compromis ayant aussi favorisé le
retour d'exil de plusieurs personnalités dont le défunt président
Ange-Félix Patassé, renversé en mars 2003 par un coup d'Etat de François
Bozizé.
Comme bien d'autres hauts responsables centrafricains, la nouvelle présidente de la transition a effectué ses études en France, notamment à l'Université d'Assas (Paris II) où elle est titulaire d'un diplôme d'études supérieures spécialisées en droit des assurances. Militante des droits de l'homme, elle a servi comme vice-présidente de l'Association des femmes juristes de Centrafrique avant de devenir membre du Groupe des sages de Centrafrique.
Comme bien d'autres hauts responsables centrafricains, la nouvelle présidente de la transition a effectué ses études en France, notamment à l'Université d'Assas (Paris II) où elle est titulaire d'un diplôme d'études supérieures spécialisées en droit des assurances. Militante des droits de l'homme, elle a servi comme vice-présidente de l'Association des femmes juristes de Centrafrique avant de devenir membre du Groupe des sages de Centrafrique.
Biographie
Jeunesse entre trois pays
Née au Tchad, d'un père camerounais et d'une mère centrafricaine, Catherine Samba-Panza grandit à Bangui où son oncle maternel, un diplomate, est son tuteur3. De confession chrétienne, elle parle français et arabe4. Elle entame des études de droit en France.Diplômes et retour en Centrafrique
Elle y obtient divers diplômes : une licence en sciences de l’information et de la communication, ainsi qu'un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en droit des assurances obtenus à l’université Panthéon-Assas (Paris II)1. Dans les années 1990, elle revient à Bangui pour intégrer la filiale en Centrafrique du groupe Allianz. Avant d'entamer sa carrière politique, elle a fondé et dirigé une société de courtage en assurance3.Une militante des droits des femmes
Elle milite au sein de l'association des femmes juristes de Centrafrique (AFJC), association spécialisée dans la lutte contre les mutilations génitales et toutes les autres formes de violence que subissent les femmes centrafricaines. Elle est également formatrice en droits de l'homme au sein du programme Afrique d'Amnesty International, ce qui l'amène à rencontrer de nombreuses organisations non gouvernementales dans la région des Grands Lacs1.En 2003, peu après le coup d'État de François Bozizé, Catherine Samba-Panza co-préside le dialogue national puis est élue présidente du comité chargé de suivre et d'évaluer régulièrement les recommandations issues de ce dialogue1.
Maire de Bangui
Deux mois après que la Séléka a renversé le régime du président François Bozizé, en mai 2013, elle est nommée maire de Bangui par le nouveau régime5. Elle n'est affiliée à aucun grand parti politique1.Chef de l'État de transition
En pleine crise en Centrafrique, le président Michel Djotodia est poussé à la démission le 10 janvier 2014. Un président de transition doit être alors élu par le Conseil national de transition (CNT), le Parlement provisoire centrafricain, avant la tenue d'élections nationales envisagées en 2015.Catherine Samba-Panza fait partie des huit candidats retenus par le CNT parmi vingt-quatre déclarés et est l'une des favoris. Poussée par les associations féministes, non marquée politiquement par un camp, elle a le soutien de nombreux diplomates étrangers6. Frôlant l’élection dès le premier tour avec 64 voix, soit une de moins pour obtenir la majorité absolue6, elle l'emporte au second tour sur Désiré Kolingba, le fils de l'ancien président André Kolingba7. Elle obtient 75 voix contre 53.
Aussitôt après son élection, elle appelle les miliciens de l'ex-Seleka et anti-balaka à déposer les armes8. Elle prête serment le 23 janvier 20149 et devient la première femme centrafricaine à accéder au rang de chef de l'État ; elle est également la deuxième femme chef de l'État en Afrique francophone après Rose Rogombé, présidente par intérim de la République gabonaise de juin à octobre 2009.
Vie privée
Elle est mariée à Cyriaque Samba-Panza, un homme politique centrafricain. Ce dernier a été plusieurs fois ministre, notamment sous les présidences d'André Kolingba et de François Bozizé. Ils ont trois enfants.
http://french.xinhuanet.com/2014-01/21/c_133062214.htm
Wikipedia.fr
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