Manifeste pour la création d’une Monnaie Unique africaine
Note de la rédaction www.madaniya.info
Cauda: Le manifeste est daté,
symboliquement, de Chamalières, par référence à la bourgade où se situe
l’imprimerie de la Banque de France qui édite le franc CFA. La rédaction
de www.madaniya.info est parfaitement informée de l’identité des
auteurs du manifeste.
Le Franc CFA, Franc des Colonies
Françaises, puis Franc de la Coopération Financière, quelque soit la
dénomination au gré des évolutions politiques des relations entre la
France et ses anciennes colonies, recouvre une vaste imposture. C’est à
proprement parler une arme de destruction massive des économies
africaines, car en gage de la convertibilité de cette monnaie, des
capitaux africains s’accumulent dans des banques européennes, tandis que
les populations restent acculées à la pauvreté. Un vestige de la
colonisation à abolir, pour reprendre l’expression de l’économiste Kako
NUBUKPO, directeur de la Francophonie économique à l’Organisation
Internationale de la Francophonie.
Retour sur cette imposture,
transposition du nazisme monétaire appliqué par le III me Reich au
régime de Vichy et que la France applique à son tour à l’Afrique, le
socle de son pouvoir diplomatique international et de la Francophone,
gage de son rayonnement culturel.
Fin de la note
"Vous savez, cela suffit comme cela
avec vos nègres. Vous me gagnez à la main, alors on ne voit plus qu’eux
: il y a des nègres à l’Élysée tous les jours, vous me les faites
recevoir, vous me les faites inviter à déjeuner. Je suis entouré de
nègres, ici. […] Et puis tout cela n’a aucune espèce d’intérêt !
Foutez-moi la paix avec vos nègres ; je ne veux plus en voir d’ici deux
mois, vous entendez ? Plus une audience avant deux mois. Ce n’est pas
tellement en raison du temps que cela me prend, bien que ce soit déjà
fort ennuyeux, mais cela fait très mauvais effet à l’extérieur : on ne
voit que des nègres, tous les jours, à l’Élysée. Et puis je vous assure
que c’est sans intérêt."
(Entretiens avec Jacques Foccart, 8
novembre 1968. Cité dans ses Mémoires, tome 2. Le Général en mai.
Journal de l’Élysée. 1968-1969, éd. Fayard/Jeune Afrique)
« Aujourd’hui on est colonisé et on ment au Peuple en disant qu’on est libre »
(Léopold Sédar Senghor. Jeune Afrique du 7 juillet 1977)La monnaie CFA: une longue histoire entre Maître et Esclave
Rappelons certains faits historiques
antérieurs à l’existence du franc CFA: le 1er janvier 1804, après treize
ans d’une guerre sans merci, Saint-Domingue, le fleuron des colonies
françaises de l’époque, devient indépendant sous le nom d’Haïti.
La réaction de la métropole ne se fait
pas attendre: elle impose un embargo à la jeune nation. C’est que
l’ancienne colonie faisait vivre un Français sur huit.
Après des années de tractations, en
1825, Haïti se voit obligé de verser à la France de Charles X la somme
de 150 millions de francs lourds «destinés à dédommager les anciens
colons». En échange, en fait, de la reconnaissance de son indépendance
durement acquise.
Le versement de cette somme est en outre
assorti d’un accord d’exclusivité en faveur des produits français qui
entrent désormais en Haïti sans droits de douane. La somme est empruntée
à une filiale de banque française, la première et la seule du pays
jusqu’au début du XXe siècle. Pour rembourser l’emprunt ainsi contracté,
l’état haïtien a eu recours pendant plus d’un siècle à la levée de
lourds impôts sur la paysannerie.
En 1942, le gouvernement d’Elie Lescot a
même lancé un appel à souscription national pour réunir ce qui devait
être la dernière tranche du remboursement jusqu’auprès des élèves du
primaire. La dette ne sera définitivement soldée, remboursée au dernier
sou, qu’en 1972. Voilà les faits.
Qu’est-ce que le franc CFA ?
Pendant son occupation par l’Allemagne,
la France a été victime du nazisme monétaire. L’Ambassadeur
plénipotentiaire allemand HEMMEN, nommé à Paris sous l’autorité du
Ministre de l’économie Hermann Göring, annonce à Wiesbaden le 9 mai
1941, l’accord qu’il a obtenu et qui autorise l’Allemagne à installer
ses propres commissaires à la Banque de France ainsi qu’à tous les
postes stratégiques financiers du pays français vassalisé:
«L’amiral Darlan…avait approuvé
l’établissement des commissaires (allemands nazis) à la Banque de
France, aux devises et au commerce extérieur et l’institution d’un
contrôle douanier aux frontières»1.
Dès sa libération en 1945, la France
applique aux Africains ce même nazisme monétaire qu’elle a perfectionné
et qui est lisible aussi bien dans les institutions que dans les quatre
principes de la zone franc CFA dont les mécanismes de fonctionnement
appauvrissent structurellement les Pays africains utilisateurs du franc
CFA.
En effet, dès qu’elle a retrouvé la
liberté, la France a été doublement inspirée par son ex-occupant
allemand. Elle a d’abord créé en 1945 une monnaie militaire appelée le
franc Cfa qui lui a permis de s’attribuer ex-nihilo toutes les devises
des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA au nom de l’alimentation
prioritaire des comptes d’opérations ouverts dans son propre Trésor
Public.
Ensuite, la même France a fait signer en
1963 aux 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA des accords néocoloniaux de
coopération commerciale (accords de Yaoundé, de Lomé et de Cotonou … ).
Grâce à ces accords léonins, la France a pu importer massivement les
matières premières des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA sans dépenser
une seule devise.
Le nazisme monétaire repose
essentiellement sur la dévaluation de la monnaie du pays conquis,
l’invention des monnaies coloniales, la libre transférabilité des
capitaux des États colonisés vers les pays vainqueurs et les comptes
d’opérations.
A ce jour, le franc CFA est une monnaie
sans aucune valeur d’échange sur le plan du commerce international. Ce
n’est pas une devise.
Les quatre principes de la zone Franc sont d’inspiration nazie.
Les 4 grands principes du pillage par la monnaie CFA
La libre convertibilité des francs cfa en euros
La convertibilité du franc CFA «avec le franc français est illimitée».
Depuis la création effective en 1999 de
la devise européenne, ce même principe de libre convertibilité peut être
libellé de la manière suivante :La convertibilité du franc CFA avec
l’euro est illimitée. Il s’agit d’une véritable escroquerie. Les limites
structurelles de ce principe sont multiples dont ci-après quelques-unes
seulement.
La libre convertibilité est un argument
spécieux dont se sert la France pour s’approprier les devises africaines
contre remise de la fausse monnaie coloniale qu’est le Franc CFA. Car
les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA (les 15 Pays de la Zone Franc)
donnent 100% avant 1973 et maintenant 65% de leurs devises à la France. A
ce jour l’État français peut exiger jusqu’à 85% au gré de ses
desiderata.
Dans la réalité, la France applique aux
Africains ce principe tiré du nazisme monétaire que décrit l’historien
et économiste français René SEDILLOT quand son pays était sous
occupation allemande.
Il n’y a pas de libre convertibilité
entre les francs CFA émis par la BCEAO et la BEAC afin de rendre
difficile le commerce afro-africain au profit de la France en
particulier et de l’Europe en général.
La France est le premier apporteur des
investissements directs étrangers (les IDE) au Maroc, en Algérie et en
Tunisie alors que ces trois pays ont quitté la zone franc pour battre
leurs monnaies respectives. Cela veut dire concrètement que la garantie
française de convertir les francs Cfa hier en francs français et
aujourd’hui en euros n’est pas, n’a jamais été et ne sera jamais un
facteur d’attraction des investissements directs étrangers (IDE) dans
les 15 PAYS AFRICAINES DE LA ZONE CFA.
Ce principe est une justification
fallacieuse statutaire du contrôle effectif des banques centrales et des
économies africaines par la France. En effet, par exemple «la Banque
des États de l’Afrique Centrale est un établissement multinational
africain, à la gestion et au contrôle duquel participe la France en
contrepartie de la garantie qu’elle apporte à sa monnaie»2.
La garantie française de convertibilité
fait du franc CFA est un outil au service de l’impérialisme de la France
en Afrique. Car les pays d’outre-mer sont maintenus en captivité pour
«procurer les avantages politiques et stratégiques»3 à la France. Le
franc CFA s’affirme comme l’outil permettant à la France d’entretenir
son «rayonnement» et son «influence… en Afrique»4.
La fixité des parités entre le franc cfa et l’euro
«La parité entre le franc CFA et le
franc français est fixe»5. Depuis le 1er janvier 1999, avec la
disparition des monnaies nationales européennes au profit de l’Euro, le
même principe sus exposé peut s’énoncer de la manière suivante: «La
parité entre le Franc CFA et l’Euro est fixe». Les conséquences de ce
principe sont négatives pour les 15 pays d’Afrique de la Zone CFA.
1 – Ce principe est un système de
pillage méthodique des richesses africaines à travers l’application
scientifique du nazisme monétaire que le Français René SEDILLOT présente
comme une arme redoutable d’expropriation et d’asservissement des
Français vaincus par les Allemands.
2 – Les 15 pays d’Afrique de la Zone CFA
sont installés dans une rigueur monétaire suicidaire et sans fin pour
maintenir en vie la zone franc.
La préservation de la parité et de la
fixité du taux de change des monnaies africaines, hier avec le franc,
aujourd’hui avec l’euro, impose que les politiques d’assainissement des
finances publiques mises en œuvre (plans d’ajustement structurels,
fermetures des services publics dont les écoles et les hôpitaux, les
licenciements des fonctionnaires) dans la plupart des pays malgré les
difficultés soient poursuivies.
3 – Le détournement des 15 PAYS
AFRICAINS DE LA ZONE CFA se fait au profit de l’Europe et au détriment
de leur ouverture sur le reste du monde
4 – Il y a une impossibilité pour les Africains de manipuler souverainement en leur faveur le taux de change.
5- On assiste à une autonomisation ou à
une augmentation mécanique en toute autonomie de la dette extérieure des
PAZ F lorsque l’euro est plus faible que le dollar américain.
6 – Quand l’euro s’apprécie par rapport
au dollar, s’observe la surévaluation du franc CFA avec les effets
nocifs suivants pour les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA:
7- Perte de compétitivité des produits
des Africains et perte des parts de marchés extérieurs par les 15 PAYS
AFRICAINS DE LA ZONE CFA.
8- Pertes financières énormes pendant les conversions de leurs devises en euros
9- Creusement de leurs déficits de la balance des paiements,
-Justification économique des
dévaluations répétitives ou en séries du F CFA rattaché à l’euro devenu
robuste grâce à l’affaiblissement du dollar décidé par les Américains
dans leurs intérêts légitimes.
La libre transférabilité des capitaux
des 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA vers la France. «Les transferts de
fonds entre les Etats membres et la France sont libres»6 Ce principe
génère pour les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA des conséquences
nuisibles à leur véritable développement:
1- Ce principe favorise la fuite des capitaux financiers indispensables à la reconstruction des pays africains.
2- Les Banques Centrales africaines
gaspillent leurs réserves de change dans le rachat de leur propre
monnaie. Par exemple, «pour les six premiers mois de 1993, les rachats
par la BCEAO des billets de son émission se sont élevés à 162,1
milliards contre 106 milliards un an plus tôt.»
3- La libre transférabilité s’oppose de
fait à la formation de l’épargne nationale et encourage le recourt à
l’emprunt extérieur dont le remboursement contraint les populations à
supporter des souffrances dont on veut faire l’économie.
4 – La centralisation des changes ou les comptes d’opérations.
Les comptes d’opérations ont une origine
nazie et ont un mécanisme de fonctionnement qui a des conséquences très
lourdes sur les Africains. Les inconvénients des comptes d’opérations
sont essentiellement d’ordre financier, économique, social et politique. Le préjudice financier est énorme:
- Les Africains financent l’économie française à leur propre détriment.
- Le Trésor Public Français utilise les capitaux africains pour combler ses propres déficits.
- Le remplissage prioritaire des comptes d’opérations se fait contre le développement des Africains
- La France emprunte les capitaux africains détenus sous forme d’obligations
- Politique de rigueur budgétaire et l’austérité économique sans fin imposées aux 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA par la France
- La gestion des comptes d’opérations infantilise et déresponsabilise les Africains.
- La France spécule en bourse avec les capitaux des Africains
- La France utilise les intérêts des placements pour endetter les 15 PAYS AFRICAINS DE LA ZONE CFA
Ce sont là 4 principes qui fondent le système du pillage de l’Afrique par l’État français.
Ce ne sont que quelques hommes, avec la
complicité silencieuse de l’assemblée nationale, qui complotent au
profit d’une minorité et au détriment d’une majorité africaine.
D’autres mécanismes encore sont
répréhensibles. Il serait ici trop long de tous les énumérer. Néanmoins
on pensera aussi à la confiscation des devises des travailleurs
africains de la diaspora qui, à chaque fois qu’ils émettent un mandat de
transfert vers un des 15 pays africains de la zone CFA (avec Western
Union, Money Gram, etc), en réalité ces devises partent remplir les
comptes d’opération à Paris. En échange les familles en Afrique se
voient recevoir cette monnaie de singes qu’est le franc CFA – une
monnaie sans aucune valeur internationale et donc incapable de
participer à la construction du pays.
Tout aussi grave, lorsque les États
(hors la France) émettent des fonds d’aide au développement des 15 pays
africains de la zone CFA, là encore les devises offertes partent
constituer les comptes d’opération de Paris.
Ces comptes d’opération participent à
réduire le déficit économique de la France qui est en réalité
subventionnée depuis des dizaines d’années par les économies africaines.
Le système monétaire du franc CFA est
unique en son genre, en permettant la fuite des capitaux des sociétés
multinationales vers la France; en cela, il représente un paradis
fiscale en toute impunité
Face à la paupérisation par le Franc CFA, que faut-il faire?
Les solutions
Au préalable, l’abolition sans condition
ici et maintenant du franc CFA et de toute l’administration que l’État
français mit en place et entretient encore à ce jour. Ensuite la
création de la monnaie unique africaine et la transformation locale des
matières premières, telles sont les meilleures solutions pour vaincre
efficacement en très peu de temps le sous-développement socio-économique
de l’Afrique.
La création de la Monnaie Unique Africaine (MUA)
A- Liquidation du franc cfa et la sortie du camp de concentration monétaire
La création de la MONNAIE UNIQUE
AFRICAINE doit libérer immédiatement du nazisme monétaire français les
15 pays Africains de la zone franc.
B-La garantie de la Monnaie Unique Africaine
La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit être
Garantie par la valeur synthétique de certaines matières premières
minérales, minières, énergétiques et agricoles (comme le cacao par
exemple) dont regorge l’Afrique.
Les Africains pourront exiger d’être
payés, de leurs échanges avec le reste du monde, dans leur propre
monnaie commune qui prendra nécessairement de la valeur parce que sa
demande sera plus forte que son offre.
C – Les Règles de conduite internes aux pays Africains utilisateurs de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE
1- Le taux de transformation locale des matières premières à 100%
2- La nature et la composition des exportations africaines: des produits finis transformés sur le sol africain.
3- La garantie de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE par la valeur synthétique des matières premières africaines
4- Le taux d’inflation inférieur à 6% (Au lieu de 3% en Europe)
5- L’encours de la dette extérieure : Dettes/PIB < 30%. (Contre 60% dans l’union européenne)
6- Le déficit public : Déficit public/ PIB < 1,5 % (contre 3% du PIB des pays membres de l’Union Européenne)
7- Le taux de pression fiscale : TPO < 20% contre 44,2% en France en 2006
8- La démocratie comme outil de gestion rationnelle des biens publics
D- La création de la Banque centrale africaine
Une seule et unique Banque Centrale
Africaine (BCA) destinée à loger la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit être
créée. Cette BCA mettra fin à la balkanisation monétaire et à
l’atomisation ridicule des Banques Centrales Africaines. En effet, il y a
40 banques centrales africaines qui gèrent annuellement chacune en
moyenne un PIB estimé à 27 milliards de dollars.
Cela veut dire que si le modèle africain
devrait être recopié par les pays ou régions, on aurait par exemple 488
monnaies et banques centrales différentes12 aux États-Unis où il n’y a
qu’une seule. La même observation est valable pour la zone euro, le
japon, la Chine , la Russie et l’Inde où l’on aurait respectivement 393,
161, 97, 36 et 34 monnaies et banque centrales différentes pour chacune
de ces entités considérées dont le choix de l’unité monétaire doit
inspirer favorablement l’Afrique.
Constitutionaliser la transformation locale de toutes les matières premières africaines
La transformation locale des matières
premières est la véritable solution aux différents sérieux problèmes
socio-économiques du continent noir. Par exemple, si la République de
côte d’Ivoire transforme en poudre toute sa production annuelle de café
et de cacao, elle pourrait non seulement éteindre en moins d’un an
toutes ses dettes, mais elle aurait également les moyens financiers
consistants pour nourrir décemment toutes les populations de l’Afrique
subsaharienne. Au lieu de cela, le pays continue actuellement de vouloir
s’endetter auprès des institutions bancaires internationales pour
construire routes et ponts.
Conclusion
La M.U.A doit être créée par l’Union
Africaine en urgence pour libérer immédiatement du nazisme monétaire
français les 15 pays Africains de la zone Franc.
La garantie de la MONNAIE UNIQUE
AFRICAINE peut être assise sur la valeur synthétique des matières
premières stratégiques dont regorge le continent.
S’impose la constitutionnalisation de la
transformation en Afrique de toutes les matières premières afin de
permettre aux Africains de vaincre efficacement et très rapidement la
pauvreté grâce à leur enrichissement dynamique des valeurs ajoutées
générées par les produits finis fabriqués localement et vendus tant à
l’intérieur qu’à l’extérieur du continent noir.
Avec ces produits finis fabriqués en
Afrique, s’accélérera le commerce afro-africain qui demeure la véritable
solution au sous-développement du continent face au protectionnisme des
pays du Nord.
Par la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE, se fera
la redynamisation des blocs économiques africains exposés à la rude
concurrence des économies du monde qui se régionalisent et se
continentalisent
S’impose la création de solides sociétés
d’État dont celles des industries alimentaires pour nourrir décemment
la population africaine qui avoisine les deux milliards en 2050.
Il y a donc urgence à créer la MONNAIE
UNIQUE AFRICAINE pour mettre véritablement les Africains au travail,
produire leur propre nourriture et acquérir la sécurité alimentaire.
L’Afrique doit se donner les moyens objectifs d’éliminer son nouveau partage par l’Europe et l’Asie.
Saisir les opportunités qu’offre la crise financière et économique mondialisée pour reconstruire l’Afrique
La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE sera aussi un gage de sécurité pour les peuples africains.
La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit
traduire à l’échelle internationale l’existence de l’Afrique comme le
font le dollar, l’euro et le yen qui évoquent respectivement dans
l’inconscient collectif les États-Unis d’Amérique, l’Europe et le japon.
L’assujettissement des pays A.C.P. à
l’Europe par les Accords de Yaoundé et de Cotonou n’a pu réaliser la
moindre petite parcelle de l’industrialisation des économies africaines
promise dans le Traité de Rome de 1957. Seule la MONNAIE UNIQUE
AFRICAINE doit industrialiser le continent noir, en stimulant le génie
inventif des africains !
La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE doit contribuer à la formation rapide des ÉTATS-UNIS d’Afrique
Elle permettra aux États africains
d’économiser les sommes importantes qu’ils utilisent pour soutenir
individuellement leurs différentes monnaies nationales. Car celles-ci
auront été remplacées par la nouvelle MONNAIE UNIQUE AFRICAINE.
Avec la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE, seront
éliminés les risques de pertes de changes qui accompagnent les
opérations de conversions des monnaies les unes dans les autres. Seront
éliminées sur le continent noir les dévaluations anarchiques des
monnaies nationales grâce à l’usage de la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE.
Monnaie de facturation et de règlement
des opérations, la MONNAIE UNIQUE AFRICAINE permettra la transparence
des prix des produits et une meilleure information des consommateurs.
Ceux-ci seront les grands bénéficiaires de la concurrence et de la
compétition résultante, entre les entreprises implantées sur le sol
africain. La MONNAIE UNIQUE AFRICAINE donnera ainsi un coup de fouet
supplémentaire aux activités commerciales, au grand bonheur de l’emploi.
Elle apparaîtra comme un facteur structurel de relance économique
En définitive, la création de la MONNAIE
UNIQUE AFRICAINE garantie par la valeur synthétique des matières
premières stratégiques africaines et la constitutionnalisation de la
transformation locale de toutes les matières premières du continent,
telles sont les seules véritables solutions capables de vaincre
efficacement en très peu de temps le sous-développement socio-économique
de l’Afrique !
Pour aller plus loin, sur ce lien
Kaky Nubukpo: Agrégé es Sciences
Économiques de l’Université française, chargé d’enseignement à Oxford
University, Directeur de la francophonie économique à l’OIF
(Organisaiton Internationale de la Francophonie)
- http://www.liberation.fr/debats/2017/07/26/franc-cfa-un-vestige-de-la-colonisation-a-abolir_1586379
- http://www.civox.net/Le-CFA-arme-de-destruction-massive-contre-le-developpement-africain-Par-Dr-Don-Mello-Ahoua_a8485.html
Ainsi que la conférence du professeur
Mamadou Koulibaly, Président de Lider à la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Côte d’Ivoire, à Abidjan, le 11 Février 2017
- Pierre Arnoult, Les finances de la France et l’occupation allemande, Page 50, Edition PUF, 1951
- Article 7 de la Convention de Coopération Monétaire entre les Etats membres de la BEAC et la France, signée à Libreville (Gabon) le 13 mars 1973
- L’Ambassadeur français BREGBER, ancien représentant permanent auprès des communautés Européennes, « Une affaire avant tout politique», dans Géopolitique n° 53 P. 82.
- Ibid
- Selon l’Article 11 de la Convention de coopération monétaire entre les Etats membres de la BEAC et la France Le même principe s’énonce dans l’article 2 de l’Accord de coopération entre la France et les membres de l’U.M.O.A. de la manière suivante: «Les transactions entre le franc français et la monnaie de l’union s’effectueront à un cours fixé sur la base de la parité en vigueur ». L’accord de coopération monétaire entre la France et la République fédérale islamique des Comores est basé sur les mêmes quatre principes régissant la coopération financière franco-africaine.
- Selon l’article 4 alinéa 3 du traité constituant l’U.M.O.A., les Etats signataires s’engagent à respecter «la libre circulation des signes monétaires et la liberté des transferts entre les États de l’Union.». L’article 6 de l’Accord de coopération franco-ouest africain précise que « la réglementation uniforme des relations financières extérieures des États de l’Union… sera maintenue en harmonie avec celle de la République Française. «Cette harmonisation assurera, en particulier, la liberté des relations financières entre la France et les Etats de l’Union
- BCEAO, Direction centrale des Etudes et de la Prévision, 17 Août 1993. Pour la seule Côte d’Ivoire, dans la même période, les rachats des billets F CFA s’estimaient à «48,6 milliards contre 30,6 milliards», un an plus tôt. (Ibid)
- Bulletin de la BCEAC, n° 7 août-sept 1966 P. 488
- Selon l’article 4 alinéa 3 du traité constituant l’U.M.O.A., les Etats signataires s’engagent à respecter «la libre circulation des signes monétaires et la liberté des transferts entre les États de l’Union.». L’article 6 de l’Accord de coopération franco-ouest africain précise que « la réglementation uniforme des relations financières extérieures des États de l’Union… sera maintenue en harmonie avec celle de la République Française. «Cette harmonisation assurera, en particulier, la liberté des relations financières entre la France et les Etats de l’Union
- BCEAO, Direction centrale des Etudes et de la Prévision, 17 Août 1993. Pour la seule Côte d’Ivoire, dans la même période, les rachats des billets F CFA s’estimaient à «48,6 milliards contre 30,6 milliards», un an plus tôt. (Ibid)
- Bulletin de la BCEAC, n° 7 août-sept 1966 P. 488
- 13.162 de PIB/27 de PIB=488 Banques centrales théoriques
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