En Centrafrique, un accrochage a eu lieu ce jeudi matin entre des éléments de la Seleka et la force française Sangaris. Ces affrontements ont eu lieu à Bambari, dans le centre-est du pays, où le mouvement a installé son état-major.
Ce jeudi matin, avant même 8 h, la tension était déjà perceptible dans les rues de Bambari. Les Seleka arboraient sans complexe leurs armes. Un barrage avait été installé par des jeunes, face à des véhicules blindés de Sangaris.
Et ces jeunes ont donc commencé à lancer des pierres vers la force française. Ils ne sont pas d'accord avec le désarmement de la Seleka, a indiqué à RFI le président de la Jeunesse islamique. « Parce que si les Seleka sont désarmés, a-t-il dit, les anti-Balaka vont entrer dans Bambari ». C'est pour cela qu'ils manifestent.
Que s'est-il passé ensuite ? Difficile de le dire exactement pour l'instant, mais vers 8 h, les premiers coups de feu ont été tirés et immédiatement des centaines d'habitants des différents quartiers ont été convergés vers l'évêché.
Ils étaient à la recherche de sécurité, qui avec un vieil attaché-case, qui avec des baluchons ou des marmites, des nattes, ont été jetés sous les arbres dans la cour, pour trouver l'ombre. Une femme enceinte dont le travail a commencé a été mise à l'écart dans l'un des bâtiments. Au total, selon un humanitaire, ce sont 1 500 personnes qui sont venues chercher refuge à l'évêché.
La tension persistait toujours, en milieu de journée, même si l'on n'a plus entendu de coups de feu depuis 9 h du matin. « La ville est coupée en deux », se lamente un prêtre, tandis qu'une femme décrit un barrage installé sur un pont de son quartier par de jeunes musulmans agressifs. Le président de la Jeunesse islamique déplore deux morts et quatre blessés dans ses rangs.
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