Cette principale recommandation a été formulée hier au cours de l’installation du nouveau Dg de la compagnie aérienne nationale à Douala.
Le nouveau directeur général de la compagnie aérienne nationale, Cameroon airlines corporation (Camair-Co) est depuis hier, 25 juin 2014 aux commandes. Jean Pierre Nana Sandjong, porté à la tête de la compagnie nationale le 20 juin dernier, à la suite d’un conseil d’administration extraordinaire a été installé dans ses fonctions par le ministre des Transports (Mintransports), Robert Nkili à Douala. La cérémonie d’installation de ce quatrième Dg de «L’étoile du Cameroun» a été consacrée aux recommandations du ministre de tutelle au maire de Bazou dans le département du Nde, région de l’Ouest.
Le Mintransports a exhorté le nouveau directeur général, dans l’immédiat, de réviser certains contrats. «Alors immédiatement, je demande qu’on procède à la révision des contrats qui ont plombé la trésorerie de Camair-Co. Je l’ai dit il y a neuf mois», dit-il.
Cette prescription du Mintransports à l’ancien Dg, Fréderic Mbotto Edimo au cours de son installation en septembre 2013 à Douala n’a donc jamais exécutée par ce dernier. Par ailleurs, Robert Nkili a exigé la «réduction des dépenses de prestige». Une réduction qui passe évidemment par l’annulation si possible, des «vols de prestige» qui ne sont pas rentables à l’entreprise. En effet, depuis le lancement du vol inaugural le 28 avril 2011, le taux de remplissage de vols reste largement en deçà des attentes. «Il ne faut pas envoyer les avions à vide et les ramener à vide.
Ça surcharge l’endettement de la compagnie», argue le Mintransports. Les pertes de la compagnie nationale sont aujourd’hui estimées à 21,3 milliards de Fcfa. Ajouter à cela, un endettement d’environ 15 milliards de Fcfa et un aéronef, le boeing 737-700 de la compagnie, Aviation capital Group, immobilisé à l’aéroport de Roissy en France pour non paiement des frais de location.
Camair-Co a du plomb dans l’aile. Le sexagénaire (né le 7 octobre 1953 à Douala) a donc du pain sur la planche. Ce dernier doit, avant toute chose, «faire un véritable business plan et un cahier de charge» à soumettre dans un bref délai aux administrateurs et au ministre de tutelle. Avec une flotte d’un seul avion, le «Dja» en révision permanente, un aéronef saisi par le propriétaire, une dette de 21 milliards de Fcfa et un climat social délétère, Jean Pierre Nana Sandjong doit réussir l’exploit de faire «décoller» Camair-Co.
Sa réussite passera par la révision de contrats de l’entreprise, la réduction des dépenses de prestige et le «respect de la hiérarchie de tutelle, des membres du conseil d’administration et de tous les employés», précise Robert Nkili. Le mécanicien d’avion ne doit pas pêcher comme son prédécesseur. Frédéric Mbotto Edimo, expert en aéronautique présent à la cérémonie, paie aussi, à en croire certains employés, le prix de son «arrogance».
Le Mintransports conseille au nouveau patron de la compagnie aérienne d’être «pragmatique et au dessus de tout».En tout cas, Jean Pierre Nana Sandjong n’est pas étranger à tous les problèmes de la compagnie, pour avoir collaboré en tant que prestataire et assisté depuis février 2013 au conseil d’administration en sa qualité de membre. Il est également pétri d’expérience en aviation civile. L’arrivée de nouveaux aéronefs tant annoncés est «éminente».
© Mutations : Sandrine Tonlio Tiako
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