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samedi 14 juin 2014

Géostratégie - L'Afrique: L'or noir de toutes les convoitises

Ecrit par bbela  |  le  samedi 14 juin 2014 pas de commentaires

[L’ECONOMISTE]

·        Plus de 12% de la production mondiale

·        Les majors concurrencés par de nouveaux entrants

·        Absence de corrélation avec le niveau de développement

               

L’Afrique est amenée à devenir de plus en plus incontournable dans l’échiquier des hydrocarbures et de l’énergie. Les estimations des réserves sont probablement en deçà de la réalité en raison du manque d’études.

Depuis les années 1970 et particulièrement depuis le choc pétrolier de 1973, le Moyen-Orient s’est retrouvé concurrencé sur son marché de prédilection, le pétrole. Depuis, un nouvel acteur a fait son entrée sur ce terrain de jeu. L’Afrique est devenue une source de plus en plus importante en hydrocarbures. C’est dans le delta du Niger (Nigeria) et en Libye que les premières découvertes de pétrole en Afrique ont eu lieu aux alentours des années 1950.

Aujourd’hui, le continent demeure un gisement important, mais encore sous-exploité en énergie sous toutes ses formes. La production énergétique de l’Afrique représente l’équivalant de 9,5% de la production mondiale dont  12,1% de pétrole brut, 6,8% pour le gaz naturel, 4,2% en charbon brut et 4,6% en énergie hydroélectrique.

En matière de pétrole, la production va encore augmenter avec la découverte de nouveaux pays producteurs, notamment le Ghana, et l’augmentation des travaux de prospection comme au Maroc. Ces ressources sont toutefois réparties de façon inégale. La grande partie des réserves et de la production de pétrole en Afrique est focalisée en Libye, au Nigeria, en Algérie, en Angola et au Soudan. A eux seuls, ces pays disposent de plus de 90% des réserves du continent. L’Afrique du Sud fournit 98% de la production totale de charbon en Afrique.
Les pays de l’Afrique de l’Ouest accordent une attention particulière à cet or noir.  A l’exception du Burkina et du Cap-Vert, tous les pays de cette région mènent des opérations d’exploration pétrolière. Leur principal objectif est de soutenir leur  propre  développement économique et de diminuer leur dépendance énergétique. Dans ce domaine, le Nigeria est un véritable champion régional. Il est premier producteur du continent et 13e au niveau mondial.  La zone d’exploitation nigériane couvre un territoire de 75.000 km. Elle s’étend jusqu’au Cameroun et en Guinée équatoriale.
A plus petite échelle, cinq autres pays de la région sont actuellement producteurs de pétrole: le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, la Mauritanie et le Niger.
La présence d’importantes exploitations pétrolières n’est pas toujours, voire rarement, synonyme de développement pour les pays africains. Le Nigeria en est le parfait exemple. Le principal problème de ce pays n’est plus le développement de ses hydrocarbures, mais la redistribution des revenus du pétrole. La majeure partie de cette manne financière s’évapore dans la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans d’autres pays comme l’Algérie, la dépendance de l’économie des revenus du pétrole est importante au détriment d’une véritable industrialisation du pays.

Ainsi, le principal défi qui attend les pays pétroliers est de faire de cette ressource un véritable moteur de développement pour la plus grande partie de la population.

Ce potentiel pétrolier a attiré depuis plusieurs années les majors du secteur. Beaucoup sont venus dans le sillage de la colonisation et sont restés même après. Ce sont le français Elf (devenu plus tard Total), l’américain Gulf (ancêtre de Chevron) et les britanniques Shell et BP qui sont à l’origine des premières prospections en Afrique. Peu à peu ces mastodontes vont perdre légèrement du terrain face à des entreprises de plus petite taille. Elles ont des origines diversifiées: américaines comme Kosmos, britanniques, australiennes, canadiennes ou encore chinoises. Ces entreprises se lancent dans des créneaux sous exploités par les majors comme l’exploitation de gisements en fin de cycle, ou des activités de prospection pionnières.
Toutefois, les grands groupes continuent à dominer ce marché. A titre d’exemple, le golfe de Guinée représente environ 14,5% des activités en amont de Shell, 30% pour Total (en Angola et dans les pays francophones ouest-africains) et 35% pour Chevron. Cette dominance est essentiellement attribuée à l’importante assise financière de ces groupes. Un paramètre important dans une activité aussi capitalistique. 

78% des réserves de diamants

L’industrie minière contribue à hauteur de 50% des revenus du commerce extérieur africain. 5 à 6 millions d’Africains sont impliqués dans l’extraction de matériaux de construction, de pierres précieuses, de diamants, de métaux de base et d’or. Le continent détient quelque 17% de la production mondiale d’uranium, 54% de platine, 78% de diamants et 42% des réserves mondiales d’or. Cependant, la plupart des minerais sont exportés sous une forme brute sans aucune transformation importante en aval, donc sans grande valeur ajoutée. L’activité minière est essentiellement conduite par des groupes américains ou européens à l’exception des entreprises sud-africaines. 

Ilham BOUMNADE

Source: l’economiste

 




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