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mercredi 6 août 2014

Cameroun : Création prochaine de 60 centres de formation en agriculture

Ecrit par bbela  |  le  mercredi 6 août 2014 pas de commentaires

Intervenant le 2 août 2014 sur la chaîne de télévision Africa 24, le ministre camerounais de l'Agriculture et du Développement rural (Minader), Essimi Menyé a annoncé la création prochaine de 60 centres de formation agricole dans la logique de la National Cocoa Academy, afin de renforcer les capacités des jeunes camerounais dans les différents métiers de la chaîne de production agricole.

Essimi Menyé, ministre camerounais de l'Agriculture et du Développement rural.

«Les décrets y relatifs devraient être signés bientôt. Nous les avons préparés et envoyés dans les services du Premier ministre. Avec cela, nous pourrons former plusieurs jeunes et l'élite agricole dans diverses spécialités», a déclaré le ministre camerounais  de l'Agriculture et du Développement rural.

Par ailleurs, le Ministre Essimi Menye a annoncé un ensemble de projets visant à renforcer le secteur agricole, notamment celui permettant aux producteurs de certaines filières (maïs et sorgho) de pouvoir trouver des acheteurs pour leurs produits. Ce projet, a-t-on appris, bénéficie de l'appui d'une banque commerciale et de certaines entreprises implantées dans le pays, et bénéficie de l'appui des bailleurs de fonds.

Pays autosuffisant sur le plan alimentaire dans les années 80, le Cameroun a progressivement glissé vers le statut d'importateur d'aliments. Selon des statistiques de 2012, l'agriculture qui occupe 70% de la main d'œuvre active du pays (soit 4,9 millions d'habitants) ne contribue qu'à hauteur de 20% à la formation du produit intérieur brut (PIB).

Une situation qui se traduit par l'appauvrissement des populations rurales, principaux acteurs du secteur  agricole. A côté des mesures annoncées par le ministre de l'Agriculture, le gouvernement du Cameroun met en œuvre un certain nombre de projets visant à renforcer le potentiel  de la production agricole, comme la création des agropoles, la création en cours d'une banque agricole ou encore l'accompagnement de producteurs dans le cadre de programmes pilotés par le Minader.

Mais, les défis restent grands dans le secteur, avec notamment des difficultés pour les producteurs à accéder à des financements pertinents et de long terme, en raison de l'absence de garanties solides. Il en est de même de la législation foncière qui est encore défavorable, dans la mesure où elle prive les agriculteurs de garanties (titres fonciers exigés par les banques) leur assurant l'accès aux crédits, qui leurs permettraient de pouvoir investir pour accroître les rendements autant que les surfaces cultivables.

Le pays fait également face à un défaut de qualification et au manque de professionnalisation des petits producteurs. Tout ceci est à l'origine de perte de valeurs sur la chaîne de production, avec le constat établi d'une perte importante de quantités produites, du fait d'un manque de maîtrise des processus de conservation.


 

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