Jeannette marafa /Crédit photo : google
Jeannette Marafa, épouse de l’ancien ministre d’Etat en charge de l’Administration territoriale et de la décentralisation (Minatd), incarcéré à 25 ans de prison, pour détournement de fonds publics, vient de répondre aux accusations de la journaliste française, Fanny Pigeaud.
Dans un article repris par quelques journaux locaux, la journaliste française accuse l’ancien baron du régime, «d’orchestrer une rébellion», maquillée en Boko Haram, et ayant pour objectif de faire tomber le régime de Yaoundé, avec lequel il a travaillé pendant plus de 2 décennies.
« Je tiens à vous faire part de mon atterrement face aux accusations extrêmement graves que vous portez contre mon mari Marafa Hamidou Yaya dans votre article du 26 août publié sur médiapart.fr. Vous l'accusez explicitement «d'orchestrer» une rébellion contre le régime de Paul Biya, en soutenant et en instrumentalisant Boko Haram dans le Nord du Cameroun, et accessoirement d'avoir détourné des fonds publics pour servir cet objectif », écrit Jeannette Marafa.
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Qui poursuit, «vous ne produisez à l'appui de ces affirmations que des rumeurs extrêmement vagues, dont d'ailleurs aucune ne vise Marafa nommément ou implicitement, à l'exception d'une seule, qu'aurait relayée un "officiel" camerounais anonyme en janvier 2013 -c'est-à-dire alors que le régime s'acharnait déjà ouvertement contre Marafa. Vous appuyez sur des bruits pour lancer des accusations de cette ampleur est déjà en soi un manque d'honnêteté journalistique et intellectuelle inqualifiable», souligne-t-elle.
Pourtant, Marafa Hamidou Yaya est un détenu politique reconnu par la communauté internationale, « il a, dans la presse nationale et internationale, et le plus récemment dans une tribune publiée par Le Monde, dénoncé dans les termes les plus fermes l'extrémisme et Boko Haram en particulier et proposé une stratégie pour leur faire barrage, le tribunal qui l'a condamné a reconnu explicitement qu'il n'était coupable d'aucun fait de corruption, et la communauté internationale le reconnaît comme prisonnier politique…
Vous feignez d'ignorer que Mme Soppo, son assistante depuis plus de 20 ans, a été assassinée en janvier 2014, signe clair qu'on cherche à le faire taire définitivement. Plus largement, vous cherchez à mettre hors-jeu une des seules personnalités qui soient à même de mettre le Cameroun sur le chemin de la confiance et du changement », fait-elle valoir.
Madame Marafa a promis de saisir le média français pour un droit de réponse approprié.
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