Les
constats majeurs: Le monde est de plus en plus militarisé. Les dépenses
militaires augmentent sans cesse dans un très grand nombre de pays.
Plus de 5 milliards de dollars par jour sont consacrés à la guerre ou à
sa préparation. Les gouvernements sont totalement soumis aux exigences
des lobbys militaires
Le contrôle de l’économie mondiale
est assuré par les grandes puissances grâce à un processus de
militarisation de tous les États et de même que de la gouvernance des
sociétés placées sous leur domination. Depuis le début du siècle ce
processus s’est intensifié avec un réarmement généralisé. Les États-Unis
ont continué de dominer sur ce plan la scène internationale en
appliquant les principes de leur politique étrangère avec des
interventions militaires dites « préventives » ou correctives à
l’intérieur des zones dotées de ressources stratégiques. Quand ils
n’arrivent pas à s’entendre avec la gouvernance régionale ou locale ils
s’évertuent à créer des tensions jusqu’à obtenir les conditions
favorables au déclenchement d’une guerre. Le dernier exemple de cette
approche est le cas ukrainien. Depuis le début du siècle c’est ce qu’ils
ont préconisé au Moyen-Orient, en Asie centrale et en Afrique et qu’ils
ont cherché à fomenter en Amérique latine. Avec une réduction annoncée
de leurs dépenses militaires au cours de la prochaine décennie ils ont
fait appel aux membres de l’OTAN en les invitant à consacrer dorénavant
2% de leur PIB aux dépenses militaires, eux-mêmes présentant un budget
de la défense correspondant à 3.5% de leur PIB en 2014 selon les données compilées par la Banque mondiale. Le
discours belliqueux de nombre de leurs représentants ne peut que nous
inquiéter au plus haut point. Par ailleurs, les membres de BRICS
favorisés par une croissance économique favorable s’adonnent activement à
l’acquisition d’un stock considérable d’armements nourrissant ainsi les
industries de la Défense aux États-Unis et dans l’Union européenne.
C’est donc dans ce contexte que s’inscrit cet essai sur le réarmement
planétaire auquel on assiste au cours des dernières années.
Nous reprenons, comme point de départ, les conclusions d’un article que nous avons publié sur le même sujet en 2009 :
« Le processus de réarmement planétaire ne semble pas, à nos yeux, hypothéqué ou même stoppé par la crise financière. Bien au contraire, les plans de sauvetage des économies fondées largement sur la production d’armements ne peuvent que leur être favorables comme c’est le cas pour les États-Unis et les membres de l’Union européenne L’impact de la débâcle financière s’avère très lourd pour l’ensemble des conditions de vie de la population mondiale. Elle ne peut que rendre encore plus vulnérables les populations pauvres ou déjà appauvries par l’augmentation du chômage et par les difficultés d’accès aux ressources vitales comme l’eau et l’alimentation ».
« Avec le grand réarmement et la crise financière combinés le monde est entré à l’intérieur d’une spirale de déficits et de dettes publiques gigantesques qui mettent en péril la protection des droits humains et des libertés fondamentales. Plus que jamais le processus d’appauvrissement de la majorité semble se développer à un rythme rapide (Michel Chossudovsky, La débâcle fiscale des États-Unis), car les solutions adoptées par les gouvernements ne sont propres qu’à accentuer la dynamique de cette spirale de la précarité, de l’esclavage, de la maladie et de la mort et ce dans le seul but d’assurer la sauvegarde des avoirs et d’accroître le pouvoir des individus les plus riches de cette planète » (http://www.mondialisation.ca/le-grand-r-armement-plan-taire/13499).
Un
rappel. La course aux armements. Un engrenage interminable. Une arme
pour 10 personnes dans le monde en 2013. 1 249 industries de l’armement
dans 90 pays
Une course aux armements a lieu lorsque
plusieurs États rivalisent entre eux pour créer les forces armées les
plus puissantes et les armements les plus performants. Par extension, le
terme de « course aux armements » désigne toute circonstance où deux
groupes (deux espèces vivantes, deux systèmes, etc.) opposés se dotent
successivement de mesures et de contre-mesures, l’un ripostant à
l’autre. La course à l’armement présente la caractéristique d’un système
concurrentiel fort, où les différents agents (pouvant être des ethnies,
des groupes d’individus ou des nations) cherchent à acquérir des
systèmes.
Selon l’ONG Oxfam, 640 millions d’armes légères sont
disséminées à travers le monde (une pour dix personnes) en 2013. La
production de cartouches militaires est de 14 milliards par an. Une
large partie des ventes d’armes est issue des surplus militaires ; en
effet, au lieu de détruire des armes anciennes ou surnuméraires, les
États revendent en général leurs stocks. Le Nigéria, la Lettonie et
l’Afrique du Sud sont les seuls États détruisant leurs excédents ou les
armes saisies. À travers le monde, 1 249 entreprises dans plus de 90
pays produisent des armes légères. Dans certains de ces États, les
réglementations commerciales sont quasi inexistantes (9 juillet :
Journée de la destruction des armes légères [archive] – Journée
Mondiale).
I.Le processus de militarisation planétaire s’intensifie avec des dépenses militaires mondiales en hausse en 2014
Durant
la deuxième partie du XXème siècle nous avons assisté à une course
mondiale aux armements dans le contexte d’une confrontation Est-Ouest
symbolisé par le rideau de fer. Avec le démantèlement de l’URSS tous les
espoirs étaient permis de voir l’avènement d’un climat de paix avec des
dépenses militaires à la baisse. Celles-ci marquèrent une très légère
pause puis continuèrent d’augmenter de façon constante. Depuis le début
du XXIème le processus de militarisation de la planète s’est intensifié.
La course aux armements ne s’est jamais arrêtée. Bien au contraire,
plusieurs guerres sont venues alimenter les industries de guerre des
grandes puissances. On a su trouver les justificatifs pour lui donner un
nouvel élan. Et ce fut l’hécatombe dans plusieurs pays.
Aujourd’hui,
nous sommes entrés dans une ère de grandes tensions entre les
puissances occidentales et la Russie et jusqu’à un certain degré avec la
Chine. Nous pouvons donc nous attendre à ce que les dépenses militaires
augmentent de façon substantielle au cours des prochaines années. Avec
les stocks d’armements nucléaires et classiques l’humanité se retrouve
dans une situation de grande insécurité. La seule réalité de la présence
militaire active des Étasuniens dans près de 160 pays est propre à
empêcher l’établissement de la paix par la coopération, la justice
sociale et la solidarité entre les peuples.
Il faut dire la
vérité. Les États-Unis d’Amérique, ne représentant qu’un peu plus de 4%
de la population mondiale, sont les principaux responsables de l’état
lamentable dans lequel se retrouvent la planète et l’humanité. Leurs
interventions à l’étranger visent à protéger leurs propres intérêts et
ce au détriment de l’environnement et de la vie de tous les peuples.
Leur convoitise n’a pas de limites. Ils ont pour objectif premier une
mainmise absolue sur les ressources stratégiques, minières, énergétiques
et hydriques. C’est l’impérialisme poussé à l’extrême. Tout est
orchestré pour exercer un contrôle sur la gouvernance mondiale en
menaçant de sanctions les pays qui leur résistent comme c’est le cas de
l’Iran, de la Russie, du Venezuela ou de la Corée du Nord. Le syndrome
de l’ennemi et le principe de la « Permanent War » se trouvent au cœur
de leur politique étrangère. La liste des États et des organisations
considérés comme terroristes ou en opposition à leur empire par le
Département d’État et celle qui les soutiennent est très longue
(wikipedia.org). Nous proposons, ici, un examen des dépenses militaires
mondiales comptabilisées en 2013 et 2014 et des stocks d’armements que
l’on retrouve dans les banques de données du Stockholm International
Peace Research Institute (SIPRI) .
II.Les dépenses militaires mondiales en 2014
Selon
le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), les
dépenses militaires mondiales ont atteint le total de 1747 milliards de
dollars en 2013. Cela correspondait à 2,4% du PIB mondial (figure 1). On
a pu aussi constater que ces dépenses semblent diminuer légèrement dans
les pays occidentaux alors qu’elles sont à la hausse dans le reste du
monde (http://www.sipri.org/research/armaments/milex).
Selon la même source, les dépenses militaires mondiales ont atteint le
total de 1767 milliards de dollars en 2014 dont 627 milliards de dollars
en Amérique du Nord, 270 milliards en Europe de l’ouest et 196
milliards de dollars au Moyen-Orient, total pour cette région qui a
presque doublé depuis 2004 alors qu’il était de 107,8 milliards de
dollars (SIPRI Milex data 1988-2014) (Figure 1). L’Afrique subsaharienne
consacre en 2014 la somme de 30,1 milliards de dollars à la Défense,
l’Afrique du Nord 20,1 milliards, l’Amérique centrale et les Caraïbes
10,4 milliards et l’Amérique du Sud 67,3 milliards de dollars. Les 28
membres de l’OTAN allouent la somme de 1 000 milliards de dollars à
cette fin (SIPRI).
Figure 1. Les dépenses militaires mondiales entre 1988 et 2013
En
2014, un rapport réalisé par IHS Jane’s faisant l’examen des budgets de
77 pays représentant 97% des dépenses militaires mondiales notait que
ces dépenses allaient repartir à la hausse en 2014 pour atteindre le
total de 1 547 milliards de dollars, une faible progression de 0,6 % sur
un an, mais la première depuis 2009. Selon ce rapport, « la Russie,
l’Asie et le Moyen-Orient seront le moteur de la croissance attendue
cette année et de la reprise prévue à partir de 2016», écrit Paul
Burton, directeur chez IHS Janes’s pour l’aéronautique, la défense et la
sécurité. La Russie veut augmenter ses dépenses militaires de 44 % sur
les trois prochaines années. Le plan adopté par le Parlement a déjà doté
la Russie du troisième plus gros budget de défense en 2013, avec 68
milliards de dollars, devant le Royaume-Uni et le Japon. Le budget
militaire chinois était de 139 milliards de dollars en 2013, d’après
IHS, le deuxième en importance derrière les États-Unis. D’après les
projections des consultants, en 2015 la Chine dépensera plus pour sa
défense que le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ensemble ». Le ton
optimiste de ces mots reflète l’idéologie de cette institution. Il est
préférable de considérer avec plus d’attention les données du SIPRI, une
organisation beaucoup plus crédible sur ce plan.
« L’Asie est d’ailleurs la seule région à avoir augmenté continuellement ses dépenses militaires depuis la crise de 2009. La région Asie-Pacifique sans la Chine dépassera l’Europe occidentale en 2015, avec des augmentations notables attendues en Australie, en Inde, et en Corée du Sud, prévoit l’étude. Au Moyen-Orient, les dépenses militaires ont accéléré rapidement depuis 2011… Oman et l’Arabie saoudite en particulier ont connu une croissance supérieure à 30 % entre 2011 et 2013. L’Arabie saoudite, en neuvième position en 2013, doit dépasser l’Allemagne cette année pour se hisser à la huitième place en 2014. La baisse des dépenses militaires américaines devrait s’accélérer: de 664 milliards USD en 2012, elles sont passées à 582 milliards en 2013 et sont prévues à 575 milliards en 2014 et 535 milliards en 2015 » (http://www.lapresse.ca/international/201402/04/01-4735474-les-depenses-militaires-mondiales-a-la-hausse-en-2014.php) (figure 2 et tableau 1).
Il
importe de noter que « l’année 2015 a été celle du 70e anniversaire des
bombardements d’Hiroshima et de Nagazaki. Elle a été aussi celle où les
dépenses militaires japonaises auront atteint leur plus haut niveau
depuis la fin de Seconde Guerre Mondiale, avec un budget alloué aux
forces d’autodéfense du pays d’un montant de 4.980 milliards de yen
(soit 36 milliards d’euros) (http://www.opex360.com/2015/01/17/le-japon-porte-ses-depenses-militaires-niveau-inegale-depuis-1945/).
Ces dépenses consenties par les États n’ont pas d’autres objectifs que
de protéger les infrastructures de production des investisseurs
capitalistes et de maintenir la paix sociale par la menace ou la
violence armée afin que les ressources stratégiques rendues disponibles
ou potentielles soient protégées.
Figure 2. Les dix pays avec les plus fortes dépenses militaires en 2013
Source: http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_military_expenditures#/media/File:Top_ten_military_expenditu
Tableau 1. Les pays qui ont montré le budget de la Défense le plus élevé en 2014
Rang Pays Dépenses ($ mds.) % du PIB % du total mondial
— Total mondial 1 776,0 2,3 100,0
1 États-Unis 610,0 3,5 34,3
2 Chine 216,0 2,1 12,2
3 Russie 84,5 4,5 4,8
4 Arabie saoudite 80,8 10,4 4,5
5 France 62,3 2,2 3,5
6 Royaume-Uni 60,5 2,2 3,4
7 Inde 50,0 2,4 2,8
8 Allemagne 46,5 1,2 2,6
9 Japon 45,8 1,0 2,6
10 Corée du Sud 36,7 2,6 2,1
Des dépenses additionnelles pour la guerre contre la terreur
Le
Comité du budget du Sénat américain a approuvé un amendement pour
accroître le financement de près des deux tiers des opérations
militaires à l’étranger, a déclaré vendredi les sénateurs républicains
Kelly Ayotte et Lindsey Graham qui ont présenté l’amendement. Celui
permet d’augmenter les dépenses pour les opérations de contingence qui
était de 38 milliards de dollars jusqu’à un total de 96 milliards de
dollars alors que le budget prévu était de 58 milliards de dollars.
Ayotte a expliqué que l’amendement fournit des fonds pour protéger les
forces déployées en Afghanistan ainsi que pour lutter contre l’État
islamique et d’autres groupes terroristes.
Elle ajouta qu’au
moment où les menaces contre notre nation s’intensifient cette
décision facilite le financement nécessaire pour protéger les hommes et
les femmes et sécuriser notre pays. Le Congrès fera, au cours des
prochains mois, un travail supplémentaire pour redéfinir les limites de
la Loi sur le contrôle du budget et reconstituer les fonds de la Défense
(http://www.cubadebate.cu/noticias/2015/03/21/comite-del-senado-aprueba-aumentar-gastos-para-intervenciones-militares-de-eeu/#.VQ3h9JW1ZD-).
III.Le réarmement planétaire 2015. Nouveaux stocks d’armements et dépenses militaires associées
Nous
brossons brièvement, ici, un tableau par regroupement ou par région des
dépenses militaires mondiales selon les données rapportées par le
SIPRI.
L’OTAN, le bras armé de l’Occident. Des dépenses militaires astronomiques
Il
s’avère pertinent de présenter, ici, la liste des pays fondateurs de
l’OTAN et de ceux qui rejoint l’Alliance: Belgique, Canada, Danemark,
France, Islande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Norvège, Portugal,
Royaume-Uni et États-Unis. La Grèce et la Turquie se sont ajoutées en
1952, puis l’Allemagne (zone Ouest) en 1955. En décembre 1966, la France
se retire du commandement militaire intégré pour y revenir
partiellement en 1996. En 1982 l’Espagne rejoint l’Alliance. En 1999,
s’ajoutent: la République Tchèque, la Pologne et la Hongrie. En 2004,
s’ajoutent les pays suivants: Bulgarie, Estonie, Lettonie, Lituanie,
Roumanie, Slovaquie, et Slovénie (http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1595). S’ajoute à cette liste l’Albanie.
Selon
l’analyse proposée des dépenses de l’OTAN par Manlio Dinucci en avril
2014 « aux plus de 1000 milliards de dollars annuels inscrits dans les
28 budgets de la défense, s’ajoutent les « contributions » que les
alliés versent pour le « fonctionnement de l’OTAN et le développement de
ses activités ». Il s’agit pour la plus grande partie de «
contributions indirectes », comme les dépenses pour les « opérations et
missions sous conduite OTAN ». Ainsi les nombreux millions d’euros
dépensés pour faire participer les forces armées italiennes aux
opérations guerrières OTAN dans les Balkans, en Libye et en Afghanistan
constituent une « contribution indirecte » au budget de l’Alliance ».
« Il y a ensuite les « contributions indirectes », distribuées en trois budgets distincts. Le « civil », qui avec des fonds fournis par les ministères des affaires étrangères couvre les dépenses pour le staff des quartiers généraux. Le « militaire », composé de plus de 50 budgets séparés, qui couvre les coûts opérationnels et d’entretien de la structure militaire internationale. Et celui d’ « investissement pour la sécurité », qui sert à financer la construction des quartiers généraux (à Bruxelles et ailleurs), les systèmes satellitaires de communication et de renseignement, la création de pistes et de quais et la fourniture de carburant pour les forces engagées dans des opérations guerrières ».
« Environ 22% des « contributions directes » sont fournis par les États-Unis, 14% par l’Allemagne, et 11% (chacune) par la Grande-Bretagne et la France. L’Italie contribue pour environ 8,7% : quota non négligeable, de l’ordre de centaines de millions d’euros annuels. Divers autres postes sont cachés dans les plis des budgets. Par exemple, l’Italie a participé à la dépense pour le nouveau quartier général de Lago Patria à la fois avec sa quote-part du coût de construction, et avec le « fond pour les zones sous-utilisées » ainsi qu’avec une affectation de la Province, pour un montant estimé à environ 25 millions d’euros (alors que l’argent manque pour reconstruire L’Aquila). Top secret sur la contribution italienne actuelle à l’entretien des bases USA en Italie, quantifié la dernière fois en 2002 d’un ordre de 41% pour un montant de 366 millions de dollars annuels sous diverses formes : locations gratuites, réductions fiscales, coûts réduits des fournitures énergétiques et autres services. Ce chiffre est sans aucun doute aujourd’hui largement supérieur » (http://www.mondialisation.ca/lart-de-la-guerre-ce-que-nous-coute-lotan/5377390).
Dans une vidéo sur l’histoire des États-Unis, Geronimo Guu Ji Ya en propose une présentation tout à fait juste :
« La guerre est intrinsèquement liée à l’histoire des États-Unis depuis ses origines. Justifiée par une lutte manichéenne du bien contre le mal, du monde libre contre la dictature, elle est le moteur qui permet aux États-Unis d’imposer une domination au niveau mondial, au service des intérêts de quelques privilégiés ». Il ajoute : « L’histoire américaine parle d’elle-même. Car, si les États-Unis ont fait la guerre depuis leurs origines c’est avant tout la guerre elle-même qui a fait les États-Unis. Les États-Unis ont provoqué à eux seuls 201 conflits sur les 248 conflits à travers le monde qui se sont écoulés entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et 2001 » (https://www.youtube.com/watch?v=JDgrLQFBRd8).
Figure 3. Stock d’armes nucléaires en 2009
Sources
des données : Nuclear Threat Initiative (NTI), Federation of American
Scientists (FAS), Natural Resources Defense Council (NRDC), Educational
Foundation for Nuclear Science (EFNS), Bulletin for the Atomic
Scientists, Nuclear Notebook, The Bulletin, 6042 South Kimbark, Chicago ;
SIPRI.
Les membres de BRICS ou pays émergents
Les
BRICS comptent parmi les 15 plus grosses dépenses militaires à
l’exception de l’Afrique du Sud. En outre, la croissance de ces dépenses
au cours de la décennie 2001-2010 affiche des chiffres avec une hausse
croissante. En effet, la Chine, la Russie, l’inde et le Brésil ont connu
une hausse de leurs dépenses militaires respectivement de 189%, 82,4%,
54,3% et 29,6%. Les totaux en 2014 se lisent comme suit : La Chine avec
216 milliards de dollars, la Russie avec 84,5 milliards de dollars et
l’Inde avec 50 milliards, (SIPRI).
Selon le SIPRI, « alors que
cinq pays disposant de l’arme atomique « s’efforcent de réduire ou de
maintenir leur arsenal nucléaire », trois autres ne cessent d’accroître
leur panoplie. La Chine dispose ainsi aujourd’hui de 250 têtes
nucléaires contre 240 en 2012, le Pakistan de 100 à 120 contre 90 à 110,
et l’Inde de 90 et 110 contre 80 à 100. Cette course aux armements est
d’autant plus inquiétante que le SIPRI juge “fragile” la paix en Asie,
vu les “tensions croissantes depuis 2008″ qui persistent entre l’Inde et
le Pakistan, les deux Corées, ou encore la Chine et le Japon.
Signataires du traité de désarmement nucléaire START, la Russie (8 500
têtes aujourd’hui) et les États-Unis (7 700) ont réduit leurs arsenaux.
La France (300 têtes), le Royaume-Uni (225) et Israël (80) le gardent,
eux, au même niveau (http://www.lemonde.fr/international/article/2013/06/03/chine-inde-et-pakistan-continuent-d-accroitre-leur-arsenal-nucleaire_3422592_3210.html).
Les autres États
Une forte croissance en Afrique. Un total de 50 milliards de dollars en 2014. «
Selon le Stockholm International Peace Research Institute…, les
dépenses militaires en Afrique vont augmenter de 20 milliards de dollars
au cours de la prochaine décennie. Ainsi, le continent a enregistré la
plus forte progression au niveau mondial dans le domaine des dépenses
militaires en 2013. Dans son rapport paru en avril 2014, le centre de
recherche suédois a précisé que ces dépenses ont augmenté de + 8,3% en
2013, pour atteindre 44,9 milliards de dollars contre environ 40
milliards en 2012. Cette augmentation serait essentiellement dopée par
les revenus pétroliers de pays comme l’Algérie et l’Angola» (http://www.afriqueexpansion.com/investissement/20255-2015-04-23-05-52-54.html).
Les
dépenses militaires de l’Amérique centrale et des Caraïbes ont atteint
la somme totale de 10,4 milliards de dollars en 2014, l’Amérique du Sud
67,3 milliards de dollars, les pays de l’Asie la somme de 410,9
milliards de dollars et le Moyen-Orient un total de 196 milliards de
dollars, une somme qui a presque doublé par rapport à 2004 alors qu’elle
était à ce moment-là de 107,8 milliards (SIPRI).
Figure 4. L’armement dans le monde
Les stocks nucléaires mondiaux (figure 4)
Selon les données analysées par Robert S Hans et M. Kristensen en 2006,
« malgré les incertitudes, nous savons que le total mondial des armes nucléaires entreposées est considérablement inférieur à ce qu’il était pendant le pic de la Guerre Froide en 1986 avec 70 000 têtes nucléaires. Par le biais de toute une série d’accords sur le contrôle des armes et des décisions unilatérales, les états possédant des armes nucléaires ont réduit le stock mondial à son niveau le plus bas en 45 ans. Au cours de la même période, le nombre d’états puissances nucléaires est passé de 3 à 9 ».
« Nous estimons que 9 états possèdent environ 27 000 têtes nucléaires intactes, dont 97% font partie des stocks des États-Unis et de la Russie (figure 3). Environ 12 500 de ces têtes nucléaires sont considérées comme étant opérationnelles, le reste étant en réserve ou en attente d’être démantelée parce que plus opérationnelles. Nous sommes à même de faire nos évaluations en surveillant tous les développements sur les armes nucléaires, en étudiant les tendances à long terme et en traquant la mise en application des traités de contrôle des armes » (mondialisation.ca).
Figure 5. Les armements nucléaires et la non-prolifération
Selon l’analyse de la stratégie d’intervention contre la Russie proposée par STRIKE,
«l’annonce de révisions majeures à la stratégie nucléaire de l’OTAN est arrivée seulement quelques jours après la publication d’un rapport détaillé, intitulé «Project Atom: Defining US Nuclear Strategy and Posture for 2025-2050», par le Centre d’études stratégiques et internationales (Center for Strategic and International Studies, CSIS). Les sections principales du rapport ont été rédigées par un stratège de longue date du gouvernement américain et un analyste expérimenté du CSIS, Clark Murdock, qui avait auparavant travaillé comme haut gradé pour la CIA, le Département de la Défense, l’aviation américaine et le Collège national de la guerre (National War College). Le rapport comprend des contributions provenant d’une vaste équipe de chercheurs et d’experts, dont des conférenciers du CNAS et de l’Institut national de politique publique (Institution for Public Policy, NIPP) »
« L’idée centrale de l’analyse du CSIS est que les États-Unis doivent rendre leur arsenal nucléaire plus facile à utiliser dans une guerre contre la Russie, la Chine ou d’autres puissances. L’armée doit adopter «une stratégie nucléaire américaine conçue pour les réalités du 21me siècle», basées sur des nouvelles générations d’ogives tactiques et de systèmes de lancement. Des armes nucléaires tactiques plus sophistiquées permettront à Washington de menacer et de lancer des petites guerres nucléaires, sans «s’auto-dissuader» par la crainte que ses actions ne mènent à un holocauste nucléaire, soutient le rapport du CSIS. « Les États-Unis doivent développer et déployer des armes nucléaires plus utilisables», a écrit le CSIS, avec «moins d’effets collatéraux, une plus grande radiation, la capacité de pénétrer dans le sous-sol, des pulsations électromagnétiques, et d’autres capacités à mesure que la technologie progresse » (http://www.wikistrike.com/2015/07/les-etats-unis-et-les-puissances-de-l-otan-accelerent-les-preparatifs-pour-une-guerre-nucleaire.html).
IV.Le militarisme et la pression exercée sur tous les gouvernements de la planète
Le
militarisme. Un endoctrinement et un martèlement continu des mêmes
affirmations : La sécurité nationale est assurée grâce aux entrainements
et à la préparation à la guerre.
Le militarisme
constitue une philosophie voire une doctrine qui cherche à inculquer
dans les esprits des populations le mirage selon lequel il importe de
croire que l’existence des armées nationales est indispensable pour le
développement économique et la sécurité alors qu’en réalité elles
servent avant tout d’instrument placés au service des pouvoirs dominants
d’une minorité en place et ce peu importe le régime politique, que l’on
soit avec une dictature ou bien avec un appareil dit démocratique
contrôlé à l’occidentale.
Une pression constante exercée
sur les gouvernements et l’opinion publique. Foires des armements –
Exercices militaires – Parades militaires – Propagande du lobby
militaire
Les foires et expositions des armements et autres équipements de la Défense. Une programmation annuelle sur tous les continents
Pour
fomenter une recrudescence ou effervescence continue des dépenses
militaires en vue de l’acquisition de nouveaux équipements et pour
assurer la maintenance des installations et conserver le personnel
requis il va de soi qu’il faille encourager le commerce international
des armes. Des salons ou foires exposant les armements les plus modernes
sur le marché sont tenues un peu partout dans le monde. La semaine
dernière, la Turquie accueillait à Istanbul (Figure 5) les «grands noms
de l’industrie de la défense à l’occasion de la neuvième édition du
salon international IDEF» (spyworld).
Cette foire, comme des
dizaines d’autres qui se produisent chaque année sur tous les
continents, permet aux producteurs et exportateurs d’armements de faire
connaître leurs nouveaux produits à des acheteurs éventuels. Ainsi, à
Istanbul, ce salon a hébergé, les 29 et 30 avril, 462 exposants en
provenance de 45 pays. Un total de 42 délégations officielles était au
rendez-vous. Il s’agit, en fait, de la plus importante foire commerciale
de la Turquie (spyworld-actu.com) (http://www.mondialisation.ca/le-grand-rearmement-planetaire/5329953?print=1).
Ces
foires se tiennent à l’ombre ou en catimini et les informations sur les
contrats d’achats ou de ventes de matériel de guerre restent secrètes.
Ils ne sont divulgués qu’au moment où ils constituent un levier
politique au cours des campagnes électorales. C’est alors qu’ils sont
dévoilés par bribes, en faisant partie du programme politique des partis
susceptibles de former le gouvernement au pouvoir.
De multiples
rendez-vous sont préparés par les industries de l’armement à l’intention
de tous les États. En 2015, huit salons des armements ont été tenus
dans 17 villes et 15 pays. Trois ont eu lieu aux États-Unis, deux dans
les EMU et un en Israël (http://www.foiresinfo.fr/Salons-des-armements-Y395-S1.html).
Figure 6. Les
entreprises japonaises participent pour la première fois au salon
Eurosatory, le plus important salon mondial de l’armement terrestre le
17 juin 2014
Source : japoninfos.com
En 2016, quelques composantes de la programmation projetée se lit comme suit :
1) ISNR
– Salon international pour la sécurité et la sécurité intérieure –
Accès: réservé aux visiteurs professionnels 12 au 14 avril 2016 - Abou
Dabi, EAU
2) Defence Services Asia – Salon et
conférence sur la technologie de la défense et de la technologie de
sécurité – Accès: réservé aux visiteurs professionnels – 18 au 21 avril
2016, Kuala Lumpur, Malaisie
3) Expomil –
Salon des technologies militaires – Accès: visiteurs professionnels et
le grand public – 18 au 22 mai 2016 – Bucarest, Roumanie
4) Hemus
– Salon international de défense, lutte contre le terrorisme et
sécurité – Accès: visiteurs professionnels et le grand public – 25 au 28
mai 2016 – Plovdiv, Bulgarie
5) Indo Defence
– Salon international des technologies militaires – Accès: réservé aux
visiteurs professionnels – 2 au 5 novembre 2016 – Jakarta, Java,
Indonésie
6) Ideas – Salon international de
l’industrie de la défense – Accès: réservé aux visiteurs professionnels
22 au 25 2016 – Karachi, Sind Pakistan
7) Expo
Naval – Exposition et Conférence Maritime Internationale pour
l’Amérique latine – Accès: réservé aux visiteurs professionnels – 29
novembre au 2 décembre 2016 – 29 a– Valparaíso, Chili
Les exercices militaires
L’Otan
mène son plus grand exercice militaire depuis 13 ans. 36 000 soldats,
des forces aériennes et maritimes venues de plus de 30 pays s’entraînent
actuellement dans le sud de l’Europe. L’objectif est d’améliorer la
réactivité, le déploiement et la préparation des troupes. Pour le
secrétaire général de l’Alliance, cette opération est d’autant plus
importante que de nouveaux défis sécuritaires sont apparus depuis la
planification de cet exercice, il y a deux ans. Jens Stoltenberg évoque
les tensions dans l’est de l’Ukraine et les relations avec la Russie.
Mais il rappelle que les Alliés veulent continuer à travailler pour une
relation plus constructive avec Moscou. En revanche, Jens Stoltenberg
souligne les défis au sud de l’Europe. « Nous observons de la violence,
une brutalité propagée par le groupe État islamique et toutes les
organisations terroristes. Et nous voyons aussi des États à l’abandon et
en déliquescence », ajoute-t-il.
L’Alliance Atlantique teste
ainsi sa Force opérationnelle interarmées à très haut niveau de
préparation, appelée aussi « fer de lance ». Ces troupes de réaction
rapide doivent être capable d’agir dans des situations de combats non
conventionnelles.
L’Otan passe donc dans une nouvelle phase,
éloignée des simulations sur ordinateur ou des frappes lointaines. Ces
troupes s’entraînent pour être opérationnelles dès l’année prochaine.
Mais cette force de réaction, ce « fer de lance », ne compte pour le
moment que 5 000 hommes (http://fr.euronews.com/2015/11/05/exercice-sans-precedent-pour-l-otan/).
Le
Secrétaire d’État à la Défense des États-Unis, Ashton Carter, dans un
discours militariste et belliqueux prononcé récemment à Los Angeles et
analysé de façon tout à fait remarquable par Patrick Martin, a aussi
salué les récents exercices de l’OTAN comme Trident Juncture et auxquels
participent 4.000 soldats américains, simulant une invasion russe de
l’un des pays de l’OTAN en Europe de l’est. Il a précisé « [N]ous
fournissons l’équipement et l’entraînement afin d’aider l’armée
ukrainienne confrontée à des insurrectionnels soutenus par la Russie en
Ukraine de l’est. » Ceci comprend la formation de forces issues des
milices néonazies désormais intégrées à l’armée ukrainienne (http://www.mondialisation.ca/le-secretaire-detat-americain-a-la-defense-menace-la-russie-et-la-chine/5488193).
Le lobby des industries de la Défense
Le
lobby militaire est très puissant et omniprésent. Il s’assure que le
concept de désarmement soit proscrit de l’ordre du jour des activités
gouvernementales dans l’ensemble planétaire. On le retrouve dans le
discours onusien, mais il n’est jamais abordé dans les médias
mainstreams. Ces derniers réservent plutôt leur programmation pour la
glorification du militarisme et des militaires ainsi que de leur courage
et de leur bravoure. Ce fut toujours le discours des conquérants et il
est encore bien articulé dans le langage des commandants.
Dans ce
court entretien filmé, David Cronin revient sur le travail des
lobbyistes de l’armement au sein des institutions européennes. L’UE
dépense en effet des sommes colossales pour subventionner les grands
industriels de l’armement en Europe, sans oublier les partenariats
économiques avec les USA et Israël et la complicité dans différents
conflits ayant frappé le monde. Selon David Cronin, militant
pro-palestinien, « entre 2007 et 2013, l’Union européenne a consacré
plus ou moins 1.4 milliard de dollars à l’industrie de guerre.
Officiellement, l’Union européenne (UE) a affirmé qu’ils ont utilisé cet
argent pour un programme de recherche en sécurité, mais la « recherche
en sécurité » est un euphémisme pour un programme qui a subventionné
l’industrie de guerre. Dans ce programme, il y a beaucoup de projets qui se croisent avec le développement des drones .
Les drones sont des avions de guerre que les États-Unis ont utilisés en
Afghanistan, au Pakistan, au Yémen et en Somalie. Et aussi qu’Israël a
utilisé contre les femmes et les enfants dans la bande de Gaza. Et moi,
comme militant pro-palestinien, c’est très inquiétant que dans
l’industrie de guerre israélienne, des sociétés israéliennes ont reçu de
grands soutiens de l’UE. C’est-à-dire, en effet, que les mêmes
entreprises qui ont profité des attentats contre la bande de Gaza l’an
passé, et en 2008 et 2009, ont reçu beaucoup de soutien avec mes impôts
en tant que contribuable. Moi je trouve que c’est vraiment dégueulasse
que l’Union européenne a décidé en effet de soutenir les crimes contre
l’humanité » (http://www.cercledesvolontaires.fr/2014/07/23/le-lobby-de-larmement-au-coeur-des-institutions-europeennes-entretien-avec-david-cronin/).
Le rôle des armées nationales. Participation aux activités sociales et culturelles. Glorification du fait militaire
Les
militaires assurent une présence active dans toutes les institutions
nationales et exercent une forte influence dans tous les secteurs
économiques, sociaux et culturels. C’est au moment des célébrations
entourant le Jour du Souvenir le 11 novembre de chaque année qu’un
hommage est adressé aux combattants qui ont participé aux guerres
mondiales du XXème siècle. À cette occasion on ne fait pas allusion aux
200 autres guerres qui ont affligé l’humanité causant la mort de plus de
41 millions de personnes (M. Leitenberg) et on ne fait aucune référence
aux principaux responsables à l’origine de ces guerres. Aucune mention
des mouvements de résistance à la guerre. Les guerres semblent une
fatalité qu’il faille accepter. Le tribut est donné aux soldats ayant
participé aux combats et on déplore les séquelles post-traumatiques
qu’ils subissent.
V.Les conséquences économiques et sociales de la course aux armements
La
militarisation de la société constitue un obstacle majeur au
développement de la démocratie. Les pouvoirs conférés aux armées
nationales sont considérables. Elles exercent un contrôle serré des
instances politiques. En effet, les militaires exercent une grande
influence dans tous les secteurs de la société et une présence dominante
dans les appareils gouvernementaux. Nous avons toujours été étonnés de
constater la présence des militaires dans les ambassades. Elle effectue
une ponction de plus en plus importante des ressources budgétaires des
États consacrées à l’armée nationale et à l’acquisition et la
maintenance des armements et porte atteinte aux droits fondamentaux et
aux valeurs démocratiques. La militarisation est à l’opposé de la
coopération et de la solidarité des peuples.
VI.Le mouvement mondial contre la guerre et pour la paix sans armée et sans arme
Les
bonnes intentions onusiennes. Plusieurs mécanismes des Nations Unies
pour l’entreprise du désarmement et de la reconversion industrielle.
Trois organisations mondiales pour la paix.
Première
Commission de l’Assemblée générale (Désarmement et sécurité
internationale); Bureau des affaires du désarmement des Nations Unies;
Comité scientifique des Nations Unies pour l’étude des effets des
rayonnements ionisants; Conférence sur le désarmement; Commission du
désarmement; Conseil consultatif sur les affaires du désarmement; Comité
1540 (pour la prévention de la prolifération des armes de destruction
massive nucléaires, chimiques ou biologiques); Comité des utilisations
pacifiques de l’espace extra-atmosphérique; Institut des Nations Unies
pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) (http://www.un.org/fr/events/againstnucleartestsday/machinery.shtml).
«
Suite à la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur le
désarmement nucléaire qui s’est tenue le 26 septembre 2013 à l’ONU, la
Première Commission de l’Assemblée générale – en charge du désarmement
nucléaire – a adopté la résolution [A/RES/68/32] par laquelle elle
demande « que des négociations commencent au plus tôt, dans le cadre de
la Conférence du désarmement, en vue de l’adoption rapide d’une
convention globale relative aux armes nucléaires interdisant la
détention, la mise au point, la fabrication, l’acquisition, la mise à
l’essai, l’accumulation, le transfert et l’emploi ou la menace d’emploi
de ces armes et prévoyant leur destruction ».TIONS UNIES. Journée
internationale pour l’élimination totale des armes nucléaires. 26
septembre » (un.org).
L’OMPP – New York
L’Organisation
Mondiale pour la Paix (OMPP) est une institution à but non lucratif
dont la fonction est de préserver la vie humaine dans le monde et
au-delà. L’OMPP/WOPF se conforme aux directives des Nations unies,
organisation mère et souveraine qui, avec ses pays membres, détermine et
offre des destins à notre humanité. Le but spécifique de l’OMPP est de
proposer le cessez-le-feu partout sur la planète et de promouvoir un
dialogue de paix sur les innombrables chemins qui nous mèneront à une
culture de paix et au bien-être général (ompp.org).
Le BIP – Genève
Le
Bureau international de la paix (BIP)…est la plus ancienne organisation
internationale pour la paix. Elle fut fondée en 1891 et récompensée par
le prix Nobel de la paix en 1910. Le BIP fut fondé sous le nom Bureau
international permanent de la paix, dès 1912 il se fait connaître sous
le nom Bureau international de la paix1. De 1946 à 1961 il œuvra sous le
nom Comité de liaison international des organisations de paix (CLIOP)
(en anglais International Liaison Committee of Organizations for Peace –
ILCOP) (https://fr.wikipedia.org/wiki/Bureau_international_de_la_paix ).
Le
groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (GRIP).
Un Centre de recherche belge travaillant sur les questions de
prévention des conflits et de prolifération des armes, notamment en
Afrique.
Le Groupe de recherche et d’information sur la
paix et la sécurité est un centre de recherche belge indépendant et
pluraliste, à but non lucratif, qui a été fondé en 1979 par Bernard
Adam, qui en fut le directeur jusqu’en 2010. Selon ses options
fondamentales, “le GRIP a notamment pour objet l’étude, la recherche,
l’information et la formation sur les problèmes de paix, de défense et
de désarmement dans la perspective de l’amélioration de la sécurité
internationale en Europe et dans le monde” (Options fondamentales du
GRIP sur le site de l’organisation [archive].
Conclusion
La
militarisation planétaire se poursuit à un rythme effréné. Les
États-Unis procèdent à la consolidation de leurs stocks d’armements
nucléaires et classiques en les rendant plus opérationnels et plus
efficaces tout en redéployant leurs installations dans l’univers
terrestre, maritime et spatial. Depuis 2014 nous assistons à une poussée
de leur système de défense vers l’Europe orientale à l’intérieur du
processus de confinement de la Russie. Leur suprématie militaire dans
l’ouest du Pacifique s’est amoindrie avec la présence de plus en plus
significative et affirmée de la Chine sur laquelle ils exercent une
pression accrue. L’ensemble des membres de BRICS ont consacré (un
sommet) pour la défense la somme totale de 274.08 milliards de dollars
en 2011 selon les données compilées par le SIPRI (http://www.sipri.org/research/armaments/milex/milex_database).
Les
guerres livrées, directement ou par procuration, par l’OTAN au
Proche-Orient, en Asie centrale et en Afrique, le processus de
confinement de la Russie, et l’instabilité créée dans un grand nombre
d’États dans les continents asiatique, sud-américain et africain
s’avèrent fort générateurs d’une demande mondiale soutenue d’armements
et d’équipements connexes. Plusieurs moyens sont employés par les
industries de la mort pour inciter les États à se procurer de nouveaux
armements de très haute technologie. Les deux principaux éléments du
marketing de la Défense correspondent aux foires ou salons d’armements
et aux exercices militaires auxquels sont conviés les représentants de
l’industrie, le tout développé par le lobby militaire, les ministères de
la Défense et les armées nationales qui assurent une présence active
auprès des décideurs politiques et de l’opinion publique.
En
somme, le monde est de plus en plus militarisé. Les dépenses militaires
s’intensifient dans plusieurs régions du Globe et la gouvernance est de
plus en plus soumise aux exigences des lobbys militaires.
En
définitive, le contrôle de l’économie mondiale par les grandes
puissances est assuré par un processus qui veille à créer et maintenir
un environnement favorable à leurs intérêts de la manière suivante :
-
Une production industrielle de très haute technologie de l’armement
subventionnée par les États au détriment des autres secteurs économiques
et sociaux;
- Des armées nationales très souvent dotées de pouvoirs absolus et non redevables à l’intérieur de la gouvernance étatique;
- Une gouvernance du politique de plus en plus calquée sur le modèle du militarisme et de moins en moins démocratique;
-
Un discours des médias mainstream glorifiant sans cesse le militarisme
et le caractère indispensable des activités militaires pour l’économie
en obnubilant aux yeux du public les véritables enjeux entourant la
course planétaire aux armements.
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