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jeudi 12 février 2015

Premières images de Fotokol "dévastée" par Boko Haram

Ecrit par bbela  |  le  jeudi 12 février 2015 pas de commentaires

Dans les rues du village de Fotokol, attaqué la semaine dernière par Boko Haram, difficile de trouver des habitants au milieu des véhicules et maisons incendiés.



Notre Observateur s’était enfui du village camerounais de Fotokol la semaine dernière lors de l’attaque sanglante de Boko Haram, qui a fait au moins 80 morts. Il a réussi à y revenir quelques jours après. Il nous fait parvenir des images de désolation dans une ville à l’abandon.

Bâtiments administratifs incendiés, maisons et voitures brûlées, et rues quasi désertes. Voilà ce qu’a découvert notre Observateur Mamadou (son nom a été modifié) à son retour à Fotokol, deux jours après une attaque du groupe islamiste Boko Haram dans ce village à la frontière avec le Nigeria.

Des véhicules appartenant à la municipalité ont été incendiés à côté de la douane de Fotokol.

Contributeurs

Mamadou Fotokol

"Ils ont brûlé tout ce qu’ils ont trouvé sur leur passage"

Après m’être caché quelques jours en brousse, je suis revenu jeudi à Fotokol, comme beaucoup d’habitants, pour voir si mon domicile avait été épargné et en quête d’objets à sauver.

L’un des premiers bâtiments à avoir été touché est la douane de Fotokol, qui se trouve juste à côté du pont qui relie Fotokol à Gamboru, du côté nigérian de la frontière. Les éléments de Boko Haram ont attaqué en priorité ce bâtiment car c’est un symbole des institutions camerounaises. À l’intérieur, il n’y a que des cendres, tous les documents sont partis en fumée.







Photos de la douane de Fotokol prises par Mamadou.
 

"Batteries solaires, générateurs et véhicules systématiquement brûlés"
 

Dans les rues, des carcasses de voitures brûlées sont visibles un peu partout. Tous les véhicules, sans exception, ont été touchés. Ils ont brûlé tout ce qu’ils ont trouvé sur leur passage : des batteries solaires, des générateurs qui permettent d’alimenter les réseaux téléphoniques.






De haut en bas : un générateur électrique qui alimentait le réseau téléphonique, une batterie solaire, et des véhicules détruits près de la douane.

Dans les rues, il y a presque autant de soldats que d’habitants [les militaires camerounais ont reçu l’appui de soldats tchadiens depuis une semaine, NDLR]. La plupart des personnes présentes, peu nombreuses, sont des réfugiés de Gamboru Ngala, la ville nigériane de l’autre côté du pont qui avait été attaquée en mai 2014 [l’armée tchadienne a affirmé avoir repris le contrôle de la ville le 3 février ].

Il reste très peu de Camerounais ici, seulement ceux qui n’ont pas de famille à Kousséri ou à Maroua, les deux plus grandes villes de la région, ou qui n’ont pas les moyens de payer l’essence pour partir. C’est difficile à évaluer, mais je dirai que le village s’est vidé de 70 % de ses habitants [Fotokol compte normalement environ 3 000 habitants, NDLR]. La plupart des commerces sont fermés, mais il y a quand même un petit marché qui permet d’acheter des produits de premières nécessité. Toutes les institutions et écoles sont actuellement fermées.






 

 

"Fotokol essaie tout de même d'organiser la fête de la jeunesse prévue le 11 février"

Malgré la désolation qui règne, certains habitants essaient malgré tout d’organiser la "fête de la jeunesse "comme c’est le cas chaque année le 11 février au Cameroun. Il est prévu que le discours du président Paul Biya [qui s’adresse aux jeunes du pays tous les ans à cette occasion, NDLR] soit enregistré et diffusé demain à ceux qui seront présents.

Fotokol, c’est l’endroit où j’ai toujours vécu : aujourd’hui, c’est un village mort que je ne reconnais plus. Je ne sais pas si je vais pouvoir y rester ; j’attends encore de voir si la situation se stabilise dans les semaines à venir.


Le bâtiment qui abrite la salle de prière de la grande mosquée. Selon notre Observateur, c'est à cet endroit que 17 personnes auraient été tuées, dont l'imam de Fotokol.

Première photo prise par notre Observateur à son retour à Fotokol 48 heures après les attaques. Le calme est depuis revenu dans la ville, mais la plupart des commerces sont à l'arrêt.

 

 

 

http://observers.france24.com/fr/content/20150210-premieres-images-fotokol-attaque-boko-haram-cameroun-photos-exclusives




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