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lundi 2 novembre 2015

#Cameroun: Après Biya : Le pays secoué par la machination, les complots et règlements de comptes entre hauts dignitaires

Ecrit par bbela  |  le  lundi 2 novembre 2015 1 commentaire




Sur fond de contrôle de l’après Biya, des affrontements maquillés en «poursuites judiciaires», opposent des hauts dignitaires du régime, avec pour objectif, l’élimination des plus en vue, rapporte cette semaine, « Essingan », un hebdomadaire privé camerounais paraissant à Yaoundé.

« Sous le prétexte des poursuites judiciaires contre Essimi Menye, -l’ex-ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), limogé le 02 octobre dernier-, pour l’achat de 50 hectares de terre par son frère, est planifié un projet de déstabilisation de deux officiers généraux et du secrétaire d’Etat à la Défense par le biais d’éventuelles accusations de biens mal acquis auprès de la liquidation de l’ex-SCT (la défunte Société camerounaise des tabacs) », écrit, l’hebdomadaire dans une enquête publiée cette semaine.

L’ex- Sct, possède un espace agricole,-non mis en valeur à cause du décès de son propriétaire-, de 50 hectares, à hauteur de 50 millions Fcfa. Un appel d’offres pour la cession des centres de production de tabacs de l’ex-SCT, avait été lancé. De nombreux dignitaires du régime dont Jean Baptiste Bokam, natif de la région de l’Est, qui abrite ces installations industrielles, avait acquis trois centres. D’autres acquéreurs avaient acquis quelques propriétés. Il s’agit de la FPTC, la SETEC ayant pour promoteurs feu Philémon Adjibolo, ancien Pca de la SCT, et Janvier Mongui Sossomba, actuel président de la Chambre camerounaise d’Agriculture, Siegfried Etame Massoma, gouverneur de l’Est à l’époque et la SETAC.

Selon le journal, les généraux camerounais Ivo Desancio, directeur de la sécurité présidentielle et Fouda Joseph, conseiller spécial du chef de l’Etat, sont également acquéreurs du patrimoine de la SCT. Tout comme une liste de nombreux autres hauts dignitaires du régime que cite le journal.

Pourtant, pendant qu’il était encore aux affaires, l’ex-Minader, fait l’objet de deux auditions par les enquêteurs du tribunal criminel spécial (TCS), dans les locaux du ministère de la Justice, les 13 et 27 janvier 2015.

Laurent Esso, l’actuel ministre de la Justice, est soupçonné de régler son compte à certains hauts dignitaires dans l’ombre de cette affaire enclenchée contre Essimi Menye, peut-on lire, dans cette enquête qui secoue la capitale.

Le Garde des sceaux, s’est investi particulièrement dans cette affaire pour régler les comptes de certains dignitaires, « il a, à plusieurs reprises, sollicité le visa présidentiel, -visa non accordé par Biya-, pour ouvrir des enquêtes judiciaires sur celui qui était encore son collègue du gouvernement ».

Sous anonymat un haut magistrat en service au TCS avoue sa gêne sur le fait que, « des manœuvres se multiplient en ce moment pour occulter certains pans de la gestion de la liquidation de l’ex- SCT  qui recèlent des scandales financiers devant intéresser la justice en détournant les regards ailleurs». Peut-on lire dans le journal.

Qui indique pourtant que les terres constituaient le plus grand patrimoine de la SCT. « Elles ont été bradées à vil prix », assène le journal.

«Le plus grand pillage s’est déroulé à Yaoundé au profit de Paul Fokam Kamogne par le truchement de sa banque, CCEI Bank. La liquidation lui a cédé trois immeubles urbains bâtis d’une superficie globale de 17 039 m2, un temps hypothéqués auprès de la SNI, à 1,5 milliards de FCFA. En face du collège de la Retraite, CCEI Bank a acquis une propriété objet du titre foncier numéro 588 d’une contenance de 1530 m2 pour 200 millions de FCFA, et une deuxième sur laquelle est bâtie la PFK Institute au quartier Emana à 300 millions de FCFA », peut-on lire dans l’enquête.

La Caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures (Csph), a quant à elle, déboursé un milliard de FCFA pour les 5564 m2 qui abritent son siège au carrefour Warda. Or, d’après un promoteur immobilier, dans la zone de Warda le mètre carré s’achetait au début des années 2000 à près de 500 000 FCFA et s’acquiert actuellement à 750 000 FCFA. A la même époque à Emana, le mètre carré se vendait à 25 000 FCFA contre près de 40 000 FCFA aujourd’hui.

Sur le site de Batsenga, à 60 Km au nord de Yaoundé, le 15 Mars 1999, Ahmadou Oumarou, le liquidateur, donne mandat à Fritz Njewa Eyango pour « agir en lieu et place de la liquidation de l’ex-Sct ».

Les complots, machinations et autres cas de règlements de comptes entre dignitaires du régime, avec pour objectif, d’écarter, de la course à l’alternance, pour l’après Biya, âgé de 82 ans, dont 33 passés au pouvoir, les éventuels adversaires, tapis dans le sérail, sont régulièrement révélés par la presse locale.

Armand Ougock, Yaoundé


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1 commentaire:

  1. on ne peut longtemps enfermer le vent, il sortira toujours. ce qui nous interesse ici ce 'est le fait que la justice doive faire son travail sans encombrement. si tout ces gens cité sont concerné par une affaire de vol et autres derives envers l'Etat camerounais vivement que la justice sevisse. on s"en fou des reglements de compte à la con!

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