Generator mise sur le design, avec des dortoirs haut de gamme démarrant à 30 euros la nuit. Le tout avec une capacité d’accueil géante de 920 lits.
Le
seul équivalent, à Paris, est le Saint Christopher, mais Generator dit
plutôt s’inspirer de Mama Shelter (haut de gamme) pour son côté design
et mode. Quant à la clientèle, ce sera bien sûr les 18-35 ans cherchant
un lit à 25 ou 30 euros, mais pas seulement : les familles sont
particulièrement présentes au Generator de Copenhague, tandis que
certaines clientèles d’affaires (dans les médias, la mode, la hight
tech...) ont plébiscité ceux de Hambourg, de Berlin et de Barcelone. Et à
Paris, des groupes participant à la conférence mondiale sur le climat
« Cop 21 » se tenant dans la capitale à l’automne ont déjà réservé une
partie des 920 lits.
Immeuble de bureaux vide
«
Gen Paris » est à ce jour le plus gros de la chaîne, tant en surface
(9.300 mètres carrés) et en nombre de lits qu’en investissement : le
rachat de cet immeuble de bureaux vide et sa restructuration a
représenté 58 millions d’euros, soit de 5.000 à 6.000 euros le mètre
carré. Le prix de l’immobilier de logements, mais « des logements demandent plus de place, l’opération n’aurait pas été rentable »,
remarque Carl Michel, président de Generator. Quant à la mairie du Xe
arrondissement, son fort taux de HLM lui avait fait exclure une
transformation de l’immeuble en logements sociaux.
Le
concept de Generator a fait ses preuves, en tout cas dans les villes
les plus touristiques : à Londres, son établissement a un taux
d’occupation de 93 % (90 % à Venise), contre 77 % en moyenne sur
l’ensemble de son réseau (il vise les 85 %). A Paris, qui souffre d’un
manque de capacités hôtelières, le taux d’occupation devrait être parmi
les plus élevés. « En termes de nationalité, nous anticipons qu’à
Paris, la clientèle sera, de façon prédominante, française, américaine,
allemande, anglaise, coréenne et japonaise », poursuit le président.
Priorité à la France
Après
Gen Paris, les prochaines ouvertures cette année seront Amsterdam (566
lits) et Rome (dans la gare Termini, avec 266 lits). La croissance de
Generator est exponentielle : il avait deux hôtels (Londres et Berlin)
lors de son rachat en 2007 par le fond immobilier Patron Capital, « depuis, nous avons doublé notre nombre de lits tous les ans, souligne Carl Michel. Nous avons désormais 6.400 lits, l’objectif est d’atteindre 18 hôtels et 12.400 lits en 2018 ».
Les priorités ? Une implantation dans chaque capitale et ville
touristique européenne majeure. En France, Generator avoue qu’il s’était
mis en quête d’un emplacement à Paris dès 2008... « En ordre de
priorité, les pays cibles sont en premier la France, avec Bordeaux, Nice
ou des destinations dans le sud et proches d’aéroports, l’Italie (en
sus de Venise et Rome), puis la Scandinavie et enfin l’Espagne »,
énumère Carl Michel. Mais en parallèle, Generator, qui n’est encore que
purement européen, convoite aussi New York, Los Angeles et Miami.
Encore
faut-il financer cette croissance. Patron Capital a cédé en novembre
33 % de Generator pour 60 millions d’euros à un autre fond, Invesco.
Pour la suite, l’objectif est une introduction en Bourse dans deux ans ou l’ouverture du capital à un autre partenaire. Et pourquoi pas un groupe hôtelier comme Accor ? « Pourquoi pas, en effet. Nous serions ravis ! », réplique Carl Michel.
http://www.lesechos.fr/industrie-services/services-conseils/0204122360792-generator-un-nouveau-type-dhotel-low-cost-ouvre-a-paris-1088678.php
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